Rien ni personne ne pouvait l’arrêter

(La révélation de l’identité de Duval j’ai rarement vu un twist humouristique aussi drôle).

Un tome qui nous rappelle pourquoi One piece c’est si génial, avec pour la première fois des méchants "institutionnalisés" ainsi que ce sous-texte sombre et intéressant sur le racisme révélé par le pourquoi Keimi s’est faite enlevée, habilement construit par la mise en avant de son rêve, depuis l’arrivée sur l’archipel, qui est de pouvoir tout simplement s’amuser avec les autres, tout ceci permettant de décupler l’attachement au problème. C’est ici traité avec bien plus d’intelligence et de subtilité que ce ne le sera dans l’arc de l’île des Homme poissons.

La scène où Zoro s’apprête à commettre l’irréparable est un avant-goût du passage final, ce dernier magistralement amené avec une montée progressive de la tension : toute la naïveté libertaire et le je m’en foutisme des mugiwara qui se confronte à cette folie démesurée c’est tellement fort tant l'opposition fait sens. Zoro a pu se faire arrêter par Jewelry Bonney juste avant de passer à l’acte mais pas Luffy, parce que Luffy c’est celui qui va au bout de tout, celui qui n’hésite ou ne réfléchis jamais, celui qui se contrefout des règles ou des titres, celui qui deviendra le roi des pirates parce qu’il continuera toujours d’avancer : Octy avait beau le supplier de toute son âme, à partir du moment où le dragon céleste a touché son pote le sort en était jeté.

Parce que finalement cette scène cristallise l’essence même de One piece, un garçon à la soif de liberté sans égal qui ne recule jamais, même devant l’impossible, pour libérer du joug des errements humains ceux qu’il apprécie, pas pour des raisons de conscience, d’éthique, d’idéologie ou autre, mais tout simplement parce qu’il en a envie.