Super Buck sauve le monde libre encore une fois

Nouveau scénariste. On sent un changement de ton dans une case bien particulière : planche 8, vignette 2, pour la première fois, on ressent de l'inquiétude, de la peur. Jusque là nos trois larrons semblaient ne rien ressentir de rél, là pour la première fois les personnages révèlent une fragilité. Etonnant ! Pour le scénario c'est pas mal, mais j'ai trouvé l'intrigue un peu bordélique au point de se perdre un peu. Heureusement les actes finissent toujours par parler d'eux-mêmes et ainsi on finit toujours pas tout comprendre. Quelques problèmes de rythme lié à une intro décousue ; en effet, ces 6 premières pages consacrées à Sonny n'ont absolument aucun intérêt et l'aspect humoristique n'est vraiment pas réussi. Je n'ai pas aimé non plus le fait qu'on parle de sauver le monde. Autant pour la dernière trilogie signée Hubinon, ça le faisait, autant on ne peut pas recommencer quand on veut, sinon cela fait de Buck un super héros et non un juste un bon aviateur.

Côté dessin, le tandem père-fils fonctionne assez bien (Frédérique étant le fils de Francis). J'ignore si c'était déjà le fiston pour les albums précédents. En tous cas on a droit à de belles séquences. Toujours du mal à situer les avions les uns par rapport aux autres, mais le bougre s'améliore tout de même avec quelques séquences vertigineuses. Certaines compositions sont un peu faibles, mais sans jamais déranger vraiment. J'oubliais de préciser que depuix deux albums nous sommes revenus à un découpage classique de 4 strips. Sans doute parce que les intrigues sont plus denses. J'aime moins cette mise en page car ça donne l'impression que chaque page est surchargée et que le dessinateur ne peut pas donner plus d'ampleur à certains dessins qui l'auraient mérité. Le découpage reste tout de même fluide et agréable.

Bref, un réussite globalement pour cette nouvelle équipe, même si le scénario ne m'a pas entièrement convaincu.