Lesson of the Evil avait tout pour plaire aux fans de seinen, sombre et sanglant.
Un début prometteur
Le manga commence bien voire très bien. Le personnage principal - Seiji Hasumi - est un professeur d'anglais compétent. Il s'occupe d'une classe "difficile" comme dans GTO mais ne vous y trompez pas, Hasumi n'a rien à voir avec le fameux Onizuka.
Anéantir peu importe la méthode
Derrière ses allures de professeur gentil, talentueux et à l'écoute se cache un véritable psychopathe. On assiste ainsi dans les premiers tomes à un combat stratégique visant à faire tomber tous ceux qui se mettraient en travers de son chemin. Son but : anéantir chaque individu et pour cela tous les moyens sont bons : manipulation, trahison, meurtre...
Tuer pour le plaisir et uniquement pour le plaisir
Un aspect stratégique qui faisait la force du manga et qui, malheureusement, s'est atténué au fur et à mesure des tomes. Le rythme s'est accéléré pendant les derniers tomes illustrant peut-être la folie du personnage mais qui, selon moi, fait perdre le fil et l'intérêt du manga : la stratégie et la manipulation.
Pas convaincu... Regardez le film !
Adapté du roman de Yusuke Kishi qui a fortement inspiré le manga, le film est sorti au Japon en 2012. Vous vous dites certainement que comme la majorité des adaptations, ce film ne vaut pas la peine d'être regardé et pourtant... Le film résume bien l'oeuvre. Si l'histoire se transforme vite en tuerie, la performance de l'acteur principal - Hideaki Ito - en vaut le détour. Son humour noir et son charisme font de lui le parfait psychopathe.
En résumé
Lesson of the Evil est un manga court puisqu'il comprend un total de 9 tomes. Si le potentiel se faisait ressentir avec de beaux dessins, un univers sombre et un personnage principal charismatique et finalement détestable, le manga change de dynamique vers la moitié de l'histoire. Résultat : la manipulation est remplacée par une tuerie, il n'y a pas d'autres mots... Dommage.