Ouch, j'avais gardé un plutôt bon souvenir de cet album.
Les scènes d'action y sont assez chouettes, en effet. Mais pour ce qui est de l'intrigue... Tome est vraiment un très mauvais scénariste de polar en fait ! C'est du grand n'importe quoi, cette histoire. L'idée d'adopter le point de vue ennemi, pourquoi pas. Mais dans ce cas autant y aller à fond. Là, l'auteur se retrouve piégé entre deux points de vue qu'il n'approfondit jamais. Résultat, les conflits sont rares et ne dépendent que des scènes d'action. Le pire étant tout la scène d'explication, où Soda a tout déjoué de son côté, sans grande surprise... il reste un récit un peu mystérieux par moment, mais pauvre au demeurant. Sans parler du fait que tout ça soit tiré par les cheveux coupés en quatre.
Heureusement, il reste le dessin de Gazzo qui s'en tire bien, globalement. Il joue un peu plus avec le noir dans cet album, ce qui est pour le mieux, mais ce n'est pas encore assez. Son trait est toujours aussi rigide, mais le découpage est dynamique et le langage corporel assez vivant pour contrebalancer cette froideur. L'auteur s'améliore vraiment en ce qui concerne les scènes d'action (je ne sais pas vraiment qui découpe l'action au sein du duo), ce qui donne lieu aux plus belles poursuites de la série. Le côté cinématographique passe un peu mieux ici aussi.
Bref, ce septième tome n'est pas atroce à lire, il y a suffisamment de mystère, de suspense pour tenir éveillé, ainsi que quelques touches spectaculaires plaisantes, mais ça reste un récit très pauvre.