Fin de l'histoire de ce tueur qui cite Borges et lit Vargas Llosa. Une fin comme le reste de l'histoire, à tiroirs, mi-figue mi-raisin, pleine de promesses... Mais on a bien cogité au fil des assassinats commandités, des digressions philosophiques, des points historiques, tous horriblement pessimistes en même temps que finement observés. Par exemple, pourquoi envoyer des sous pour sauver les haïtiens d'un désastre naturel quand on ne lève pas le petit doigt pour mettre un terme à leur misère soigneusement entretenue par la communauté internationale, pays développés en tête ? Oui, à quoi bon tout ? Ce petit périple nihiliste dans les avanies du monde ne laisse pas franchement indemne et nous renvoie à notre paresse et notre hypocrisie, sans merci. Bon, on ne se faisait pas d'illusions avant. Mais au moins, après ça, on peut envisager une reconversion professionnelle juteuse et trépidante... et cesser de se préoccuper du bulletin qu'on va mettre dans l'urne aux prochaines élections, puisqu'il ne changera rien. Saviez-vous que le XXème siècle a fait 170 millions de morts causés par les conflits dont l'homme est à l'origine ? Ben maintenant, on le sait tous. Allez, je vais me pendre.