Disney a fait un chouette film de colo, on y campe dans les bois et chante en indien, Spielberg a fait une comédie très réussie sur l'enfant qui sieste en chacun de nous, Neverland de Marc Foster a raflé 7 Oscars, bref on ne compte plus les adaptations de l'oeuvre de Barrie.
Ici vous en tenez une que j'ai découvert à 16 ans je crois, et que je relis parfois depuis, la semaine dernière par exemple.
J'aime énormément cette série, et pourtant elle est très dure, très noire, quand j'y pense. Et pour ceux qui l'ont lu jusqu'au bout, je pense que personne ne me contredira. C'est que la fantaisie, la légèreté et la joie du récit tient à ce que les habitants du Pays imaginaire ont l'incroyable aptitude d'à peu près tout oublier, on pourrait même parler d'incapacité à se souvenir. Et cela comprend bien sûr le désespoir et la misère dans le reste du monde ET dans notre propre histoire. D'ailleurs celui qui ne parvient plus à oublier se voit chassé (je n'en dis pas plus). Alors, on imagine, on s'imagine une vie, une maison, des rêves, une maman belle et toute douce qui fait du chaud dans le coeur.
Au dessin les univers intimes et merveilleux de Loisel (La Quête de l'Oiseau du Temps, Le Grand Mort...) et le Pays imaginaire de Barrie semblaient faits pour se rencontrer un jour.