Ce deuxième tome continue sur le ton du premier : Kyoko se fait draguer par un homme sans l'avoir vu venir, fait des rêves angoissants car ses règles sont en retard. Cependant le récit va cesser d'être aussi foisonnant pour devenir bien plus linéaire, en se resserrant autour d'un événement malheureux qui va profondément affecter Kyoko. On perd donc toute l'ambiance de jeune couple insouciant et irréfléchi du premier tome pour voir deux jeunes gens perdus face à une situation qui les dépasse. C'est un ouvrage qui parle de dépression, assez bien d'ailleurs, quoique de manière assez mélodramatique. L'environnement du sanatorium fournit matière à une ambiance irréelle qui peut rappeler Pays de neige de Kawabata. La fin du tome laisse sur de grandes interrogations. Il y a, à nouveau, un art du découpage qui montre une grande liberté artistique.
Synopsis.
L'humeur de Kyoko devient instable, avec des crises de larmes et de l'anxiété névrotique que Jiro ne comprend pas. Il s'avère qu'elle est enceinte.
Leur situation est trop précaire et le bébé arrive trop tôt : elle part toute seule et se fait avorter. Jiro lui crie dessus alors qu'elle est trop vulnérable : elle prend un couteau et se taillade le poignet. Elle est hospitalisée et devient catatonique. Le beau-père de Jiro vient : il a l'air d'un brave gars, mais il impose le départ de Kyoko dans un sanatorium des montagnes et repousse Jiro lorsqu'il vient assister au départ à la gare. Jiro vit une soirée horrible chez un collègue qui a réussi et traite les femmes comme des objets. Kyoko rêve de sa mère. Elle refuse de lire les lettres que lui envoie Jiro, puis elle se remet et les lit toutes. Elle retrouve sa volonté. Le médecin sent qu'elle se rétablit et lui conflit une serre de fleurs. Jiro vient lui rendre visite. Au moment de partir, une avalanche menace de l'engloutir : Kyoko court après lui et on les retrouve enlacés. Kyoko reste très instable et refuse de faire l'amour. Elle n'a plus de travail à quoi se raccrocher.