Dessiner une héroïne est un don qui n'est pas donné à tout le monde. En son temps, Walthéry et sa pulpeuse Natacha a dominé la catégorie. Par la suite d'autres ont porté cet art si particulier au sommet. On se souvient de l'arrivée de Didier Cassegrain et voici aujourd'hui Bengal. On avait deviné les prédispositions de cet auteur, passé par le design des jeux vidéo, dans la glaçante série « Naja » écrite par Morvan. Le voici en solo sur une histoire entre fantastique et Moyen-Age, avec pas moins de six guerrières, filiformes et peu vêtues. Bref, chaque planche est un régal pour les yeux. Les guerrières ont pour mission de protéger Luminae. Cette sainte aux pouvoirs considérables est menacée par un mage-dragon au look hybride de chauve-souris carbonisée et fourmi anorexique. On croise aussi dans cette aventure des soldats idiots, de gentils hommes-chiens et de méchants gardiens des enfers. Et pour finir de vous rincer l'œil, en fin de volume, cinq auteurs différents (dont Vatine) proposent leur vision des guerrières de Bengal.