Meilleur tome pour l'instant. Je suis surpris.
Bon, l'intrigue se traîne toujours un peu et cette crise existentielle est parfois pénible parce que l'auteur ne l'alimente pratiquement pas, mais il y a ici un côté plus expérimental (jeu de la symbolique) qui fait passer le tout un peu plus facilement que dans les deux tomes précédents. Les personnages évoluent très lentement, il y a un peu plus d'action (juste un peu plus).
Le gros dièse, c'est le graphisme : le dessinateur s'est considérablement amélioré, a épuré son trait, son style. Il reste encore des hachures, mais elles sont plus modérées et fonctionnent mieux ; les meilleures cases restent quand même celles avec un minimalisme plus radical, plus assumé, avec des masses de blancs côtoyant des masses de noires tandis que le trait paraît sûr de lui. Le découpage fonctionne également, la mise en page aussi, l'intégration de dessins plus symboliques fonctionne. Les personnages ne sont pas beaucoup plus expressifs, mais on trouve quelques attitudes corporelles efficaces.
Bref, ça tend vers le positif.