Maison Ikkoku - Juliette, je t'aime par darkjuju

Critique de l’intégralité de la série
Rumiko Takahashi est une adepte des mangas de comédie romantique. Après le succès de Urusei Yatsura (Lamu), elle revient avec une histoire contemporaine, sans éléments fantastiques.

Yusaku est un étudiant raté qui loue une chambre à la Maison Ikkoku. C’est une auberge généralement calme, mais habitée par des personnages excentriques. Le jeune Yusaku fera rapidement la rencontre de Kyoko, jeune veuve réservée, qui sera en charge de l'auberge. Il tombera sous son charme, et le moindre évènement l'empêchera de déclarer sa flamme.

La mangaka reprend les ficelles de son précédent manga, que ce soit par la présence de deux personnes trop timides et indécises pour s'avouer leurs sentiments, la multiplication des prétendants, ou l'abus de quiproquos pour ne pas faire évoluer la situation. Cela donne généralement des histoires plaisantes, découpées en tranches de vie, et comique. L'auteure est excellente dans la mise en situation des personnages. Ils sont tous attachants, imparfaits, et jouent sur leurs statuts sociaux, leurs phobies ou leurs maladresses. Généralement, la mangaka évite la répétition, elle change régulièrement de personnages pour apporter de nouvelles situations, sachant que Yusaku et Kyoko sont toujours présents. Ces ficelles de narration, bien que maitrisées, sont par moments trop utilisées, et quelques temps morts se font ressentir dans le récit. L'histoire avance doucement, les personnages évoluent, et de nombreuses années se passent dans le manga, mais il se conclut. L'humour est omniprésent, et fait encore effet de nos jours. Il sera conseillé de ne pas lire le manga d'une traite, mais par petites coupures. 

La Mangaka a toujours eu son style, et tous les personnages sont distincts. Il peut paraître maintenant vieillot, mais le charme de son trait agit toujours. Il est clair, précis et jamais brouillon. Son seul vrai défaut, c’est la ressemblance avec d’autres oeuvres de l’auteure, car elle n’a jamais vraiment évoluée de ce côté-là.

Le manga a connu deux éditions en 10 Volumes de 350 pages, en grand puis en petit format chez Tonkam. C'est cette dernière qui sera critiquée. L'édition est standard, couverture amovible, pas de pages couleurs, et deux simples pages de résumé des personnages. Le rapport qualité/prix est mis en avant par rapport au nombre de pages. Pas de problème constaté, mais rien qui sort de l'ordinaire.

« Maison Ikkuko » est une réussite dans son domaine, drôle, émouvant, parsemé de personnages attachants, excentriques ou horripilants. Même si quelques longueurs se font ressentir, Rumiko Takahashi nous prouve une nouvelle fois sa maitrise du sujet.
darkjuju
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le 26 déc. 2014

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