Une oeuvre à la frontière entre roman graphique et manga à la Tezuka

Ce manga de Tezuka peut paraître comme un titre mineur ou une oeuvre pour fan. C'est peut être le cas mais cette oeuvre est aussi bien plus que cela.
Mako, Rumi et Chii permet à Tezuka de parler de sa famille avec humour, une grande pudeur et surtout avec beaucoup d'amour.
Le récit ne se contente pas de raconter un quotidien ou de décrire une famille... Non , il dresse le portrait d'un fonctionnement familiale, d'une réalité que peuvent rencontrer des parents devant la naissance d'un enfant. La naissance mais aussi mais surtout, des difficultés d'enfants à se retrouver dans une famille existant déjà avant sa naissance. Ou encore devant des parents qui ne les comprennent pas toujours et vice versa.
L'auteur se met en scène de manière critique et assez passive dans son rôle de père. C'est intéressant de le voir sur un lieu qui est à la fois son lieu de vie et son lieu de travail mais où on le vois comme un personnage secondaire.
C'est la femme de Tezuka qui est le plus mis en valeur mais aussi le plus chahuté par l'arrivée de ces trois enfants. Tezula dessine une femme forte autour duquel toute la famille tourne et s'appuie. C'est aussi une femme surchargé de travail et de pression. On sens bien toute l'admiration et l'amour que porte Tezula à sa femme.
Au travers d'une description précise, drôle et intelligente de sa famille. Tezula met merveilleusement en page l'énergie présente au sein d'une famille, la difficulté d'être parents comme enfants et bien sur tout l'amour que porte Tezuka à sa famille.
Du grand art et une grande lecture!