Bêtes de somme, un comics qui tombe à poil !
Vous faites une overdose de super héros ? Vous n’en pouvez plus de voir ou d’attendre parler du marteau de Thor, des griffes de Wolverine ou des collants de Superman ? Céline Online vous a déniché une petite perle de comics nommée Bêtes de somme et qui devrait vite vous réjouir. Place à un véritable coup de cœur !
Le premier tome de Bêtes de somme se nomme Mal de chiens et regroupe 8 histoires, toutes reliées par un fil conducteur. Leur auteur, Evan Dorkin a travaillé avec Jill Thompson pour la mise en dessin.
L’histoire :
Sommers Hills est une paisible banlieue comme les autres, avec ce qu’il faut de barrières blanches et d’herbe bien verte. Mais aussi un endroit où vit la plus étrange de toutes les équipes d’enquêteurs du paranormal …
Magie noire, grenouilles démoniaques et animaux zombifiés ne sont que le moindre des problèmes qui infestent la tranquille petite communauté. Les Humains ne sont cependant absolument pas conscients des dangers qui les guettent, et la lourde charge qui consiste à les protéger incombe à une meute de chiens et un chat extrêmement déterminés.
Bêtes de somme est un peu comme un Club des cinq à pattes et à poils. Enquêtes et suspense se mélangent habillement au fantastique. Multi-récompensée outre-Atlantique (pas moins de sept Eisner Award depuis 2004), cette mini-série mérite largement d’être découverte. Il paraîtrait même qu’une adaptation cinématographique serait en cours…
Vous me direz, « Des chiens et des chats qui jouent au détective ? Pff ridicule. Et pourquoi pas des cochons d’Inde en agents secrets super entraînés ? ». Humm… Quoi qu’il en soit, force est de constater que les histoires tiennent la route. Oui, oui, il n’y a pas d’humain et chiens et chats parlent. Cependant, on est tellement et rapidement prit par les intrigues que cela ne pose plus aucun problème pour se laisser aller au fil des pages. Deux choses nous y aident tout particulièrement : le scénario bourré d’humour et ses étonnants graphismes.
Chaque animaux à son propre caractère et étrangement on arrive facilement à s’identifier à l’un d’eux. Entre le trouillard, le sale caractère, l’aventurier … je suis certaine que vous aussi vous trouverez votre double à poil. Du coup, les dialogues sont excellents. Vous pourrez y lire des « Nom d’une pâtée moisie, j’en ai plein l’arrière-train de hurler toutes les nuits » et autres petites délicatesses.
Les dessins (des aquarelles) de Jill Thompson sont quand à eux justes magnifiques, ce qui contraste avec la noirceur du récit.
Avec ce premier tome, les Editions Delcourt nous réservent aussi une belle surprise à la fin du livre puisque nous y retrouvons 8 pages de bonus. Entre le carnet de croquis commenté par Jill Thompson et la postface d’Evan Dorkin, voilà de quoi amplement satisfaire notre curiosité.
Attention quand même à ne pas mettre Bêtes de somme entre toutes les mains (comprenez au moins de 12-13 ans). Vous risqueriez de traumatiser ce petit être sans défense qui se retrouverait pétrifié devant le gentil minou qui miaule. Après, vous faites ce que vous voulez…
Bêtes de somme s’impose donc comme une véritable curiosité d’une richesse incroyable. Un mélange parfait de mignon et de sanglant qui vous fera voir votre compagnon à quatre pattes d’une façon bien différente.
Lecteur, sachez que Céline Online attend sagement et impatiemment la suite des aventures de cette brigade à poils !
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