Marvel Masterworks: The Fantastic Four, Volume 1 par Antevre

Si l'univers Marvel et ses prémices ont déjà une assez longue existence avant l'arrivée de ces héros, l'on s'accorde généralement à dire que c'est bien les Fantastic Four qui ont posé les bases de ce qu'allait être la future direction éditoriale de la maison. À la lecture de ces dix premiers épisodes, cela se comprend aisément.


Suite à une expérience de vol spatial qui tourne mal, quatre personnes sont irradiées de mystérieux rayons cosmiques, qui leur donnent des pouvoirs incroyables : Reed Richards, scientifique à l'origine de l'expérience, devient Mr Fantastic, doté d'un corps complètement élastique ; sa fiancée, Susan Storm, devient Invisible Girl, capable donc de se rendre invisible (elle n'est pas encore dotée de ses autres pouvoirs) ; le frère de celle-ci, le jeune Johnny Storm, devient The Human Torch, capable d'embraser son corps et de voler ; enfin, leur pilote et ami, Ben Grimm, devient The Thing, une créature massive, puissante, colérique et repoussante. Ensemble, ils affrontent une tripotée d'adversaires qui deviendront légendaires : Mole Man, les Skrulls, Doom, le Puppet Master, mais également le Sub-Mariner, Namor, héros sorti d'un profond sommeil pour découvrir ses sujets disparus, vraisemblablement suite aux abus de la surface, dont il cherchera désormais à se venger...


Malgré quelques maladresses de temps à autres, ces premiers épisodes posent clairement les bases de la légende : la tension entre les personnages est ainsi un véritable moteur de l'intrigue (même si certaines ficelles ont tendance à être surexploitées, comme les accès de colère de Ben Grimm), et quelques grands adversaires leur donnent la réplique de fort belle manière, particulièrement Doom et le Sub-Mariner. Stan Lee se permet même de très jolies fantaisies, comme cet épisode où les FF, dépossédés de leur QG par les créanciers, sont contraints de jouer dans un film produit par S.M. Productions, contrôlé, vous l'aurez compris, par Namor, ou encore celui où, pour piéger les FF, Doom prend en otage Lee et Kirby eux-mêmes afin d'attirer Reed à qui il volera ensuite le corps. L'expérimentation est le maitre mot.


Jack Kirby est lui aussi en très belle forme. Ses monstres, particulièrement, sont des présences massives et écrasantes, tandis que ses super-vilains en imposent par leur design recherché et unique (par exemple Doom et le Mole Man).


À la lecture de ce volume, on comprend aisément comment les FF ont pu poser les bases d'une aventure éditoriale incroyable, encore terriblement vivace aujourd'hui.

Antevre
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le 14 juil. 2018

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