Les précédents épisodes m'ont laissé un goût désagréable dans la bouche : entre propagande bien flagrante et maladroite et sexisme omniprésent (du genre où Sue Storm est à peine considérée comme une membre des FF, est superficielle et n'a aucun rôle réel ni libre arbitre), la dizaine d'épisodes portait très mal son âge, et se permettait en plus de majoritairement recycler les idées des premiers épisodes. Ce volume 3 n'est pas parfait, mais il corrige déjà largement le tir, notamment en ce qui concerne le personnage de Susan.
Parce que Susan Storm commence à découvrir la réelle étendue de son pouvoir : elle est en effet capable, outre de se rendre invisible, de projeter un champ de force, lui aussi invisible, qu'elle peut modeler à peu près à sa guise, ou encore de rendre d'autres personnes et objets invisibles également. Ce volume contient tous les ingrédients classiques des FF (Doom, Namor qui retrouve son peuple, le retour de Mole Man, Mad Thinker, Puppet Master et Red Ghost), mais aussi des nouveautés : un mystérieux alchimiste tout droit venu du passé, Diablo, ou encore un extra-terrestre d'une puissance inimaginable surnommé l'Enfant Terrible... Et puis, la série a droit à de nouveaux team-ups, les premiers avec les Avengers et les X-Men !
Globalement, ça reste dans la lignée de ce qui existe déjà dans la série, mais en un peu mieux. Si certains épisodes sont d'assez nettes redites de précédents (par exemple celui de l'Enfant Terrible est très similaire à celui d'Impossible Man, tandis que l'épisode Doom n'innove pas vraiment pas rapport à ce qui s'est déjà fait sur ce personnage), il y a suffisamment de bonnes petites idées pour que ça passe dans l'ensemble. Le travail sur Susan est considérable, et appréciable : si l'on ne peut nier un certain sexisme toujours présent, ça reste dans des proportions raisonnables au regard d'autres productions de l'époque. Susan est bel et bien considérée comme un membre à part entière de l'équipe, et prend de plus en plus souvent des initiatives, et pas toujours complètement connes. L'époque où elle est délibérément humiliée au moins une fois par épisode semble définitivement révolue, et c'est tant mieux.
Pour le reste, on sent le style de Kirby se perfectionner, et trouver une véritable identité.
Bref, c'est pas mal du tout.