Pour n'avoir lu que les trois quarts du tome 1, je peux tout juste rendre hommage à l'originalité du concept, à savoir: faire de nos super-héros attachants des gros beaufs zombies aussi élégants et fins que les électeurs du front national. Seulement, une œuvre ne peut pas se contenter d'une bonne idée, si intéressante soit-elle. Si les intentions de l'auteur étaient de tourner en dérision l'univers Marvel, il aurait fallu élever les dialogues à la puissance comique que méritait l'exercice. Les meilleures répliques - si on a la charité d'en accorder à la BD -- entendent faire rire en renchérissant sur le cannibalisme... Quant à l'histoire, on a l'impression que l'auteur est resté des heures durant devant une machine à laver en marche pour trouver l'inspiration. Essayez de regarder une chaussette sale tournoyer dans la machine du début à la fin du lavage, vous aurez la même sensation d'abrutissement qu'en lisant Marvel Zombies. Mais les dialogues et l'histoire ne sont que des broutilles comparées au graphisme. Je conseille aux dessinateurs et aux remplisseurs d'aller prendre des cours de peinture chez mon adorable grand-mère. De plus, elle a toujours la gentillesse de proposer un pot de marmelade faite maison à ses nouveaux élèves, bien meilleure que la Marvelade Zombies sans saveur, sans ironie, sans originalité, sans esthétique dont je me suis juré de ne pas faire l'éloge. Mais peut-être, n'est-ce pas assez clair ?