Oui c'est moche...
... mais cette description des bas-fonds du Quebec des années 80 est passionnante ! L'intérêt de cette BD réside surtout dans la chronique sociale, même si Melody, héroïne pas bien maline mais...
le 17 déc. 2014
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Ça faisait pas mal de temps que je voulais lire Melody. Le récit autobiographique m'intéressait beaucoup : l'auteur nous raconte la période de sa vie où elle est devenue (presque par hasard) strip-teaseuse. L'histoire se déroule dans les années 80 (on sent l’insouciance de l'époque) au Canada (jurons et vocabulaire de mise). Et puis le style n'avait pas fini d'attiser ma curiosité.
Mélody est une jolie jeune femme très gentille. Elle ne laisse personne indifférent, les hommes la désirent et les femmes la trouvent adorable. Ajoutez avec ça une bonne grosse dose de naïveté, oui voila, Mélody est charmante. Et puis elle est amoureuse. Malheureusement elle s'est entichée d'un mec faignant, profiteur et macho. Aucun spoiler dans tout ça, les personnages sont vite dépeints comme étant agréables ou non dès les premières pages. Très rapidement son mari Nick devient détestable sauf que Mélody n'en n'a que faire, elle l'aime. Leur relation m'est vite devenue agaçante.
Avec tout ça, Sylvie Rancourt a beaucoup de chose à nous raconter : ses expériences liées à son travail, ses tracas à la maison, ses espoirs...Le dessin est on ne peut plus simple : pas de détails, peu d'expressions, la perspective et les proportions sont parfois singulières. De ce fait tout ce qui pourrait être glauque dans le récit s'estompe un peu, les scènes au club ont quelque chose de léger. On s'attache davantage au dessin global page après page plutôt qu'à chacune des cases.
Mais voila, les dessins (presque enfantins) m'ont vite lassé. Certains dialogues suivent la même ligne naïve que les traits de Sylvie Rancourt, et n'ont donc pas réussi à compenser ce petit quelque chose qui m'a manqué. J'ai fini par m'ennuyer alors même que j'ai lu la BD en plusieurs fois. Je savais pourtant à quoi m'attendre, mais peut être que ce n'est tout simplement pas le style que j'affectionne.
Créée
le 6 juil. 2015
Critique lue 292 fois
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