Commençons par le commencement, la couverture est très belle. Superbement décorée, agréable au toucher, c'est un bel objet et il fait plaisir à (a)voir.
Après une rapide intro-fiction sur nos deux compères on arrive dans le vif du sujet, notre enfance mixée, revisité, repensée. Et forcé de dire que le mélange est plutôt réussi, le dessin sait rester fidèle a celui qu'on a pu dévorer dans les Mickey parades tout en apportant un style unique, plus adulte qui ne me laisse pas indiférent. Quant à l'humour de Trondheim, il est présent et fidèle à lui même peut-être même trop...Et c'est là que le bas blesse. Cette histoire est construite comme une suite de gags d'une page (si il y a un nom particulier pour ça, merci de me le signaler, et vite !) dont la fin est souvent un peu prévisible pour qui connaît l'auteur.
Sans oublier cette décomposition, volontairement accentuée par les pages manquantes, qui m’empêche de considérer l'ensemble comme un unique récit. On passe d'une situation à une autre sans aucune entrée ni sortie dans les arcs narratifs, on se retrouve en pleine péripétie sans enrobage, comme une noisette sans ferrero (désolé si vous préférez les noisettes toute seules), c'est sympa mais bon sang, ça pourrait être mieux.