Décapant...
Manu Larcenet arrive à faire rire d'un humoir noir ultra cynique. À réserver aux personnes prévenues, mais excellent si on aime le genre.
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le 2 mai 2010
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Sarcastiquement sous-titré « Bandes dessinées de qualité », Minimal illustre un recul salutaire vis-à-vis des prétentions intellectualisantes d’une partie du neuvième art – ou de « l’art narrativo-séquentiel à phylactères intégrés », exactitude de la citation non garantie, parmi les quelques périphrases pompeuses qui ici définissent ironiquement la bande dessinée en général.
Minimal se veut sans prétentions (ce n’est pas toujours le cas chez Larcenet), ça l’est (ce n’est pas toujours le cas avec certaines œuvres qui se veulent sans prétentions). C’est aussi ce qui marque les limites de l’album.
Autant certaines planches – ou demi-planches, ou quarts de planches, ou cases – exploitent juste ce qu’il faut la ligne directrice de l’album, autant dans d’autres, qui finissent par tirer sur la corde, l’humour, fût-il noir, finit par la montrer (la corde). Je pense par exemple à Starsky l’huître et Hutch la moule, à moins que ce soit l’inverse – ou d’autres coquillages.
Quant aux meilleurs passages – la pendaison d’un fœtus, des nazis pris à leur propre piège… –, ils auraient gagné, me semble-t-il, à être développés, ou déclinés, en tout cas étoffés, de manière à recentrer le propos. Je crois d’ailleurs que c’est ce que Larcenet a fait dans pas mal de one shots que relient pourtant les mêmes thèmes.
Créée
le 23 juil. 2019
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le 23 juil. 2019
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Un peu de tout. Bon humour, qualité soutenue. Vraiment agréable.
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