Malgré le départ de Hubinon, Charlier poursuit la série Buck Danny ; Bergèse, le remplaçant, fait du bon boulot et dépoussière un peu la série.
Mon premier étonnement, c'est le décor : Buck et ses amis vivent sur leur bâteau, loin de la terre, il est donc très difficile de vraiment situer l'action au-delà de l'avancée technologique aérienne. Pour ce nouveau départ, Charlier installe l'intrigue bien sur le continent, et Bergèse se montre très pointilleux en matière de reconstition : des maisons typiques de l'époque, des fournitures plus design, même la coupe de cheveux de Lady X est bien de son temps.
L'intrigue est très dense. Beaucoup de dialogues, Buck et ses amis sont même souvent mis de côté au profit des méchants : ce jeu de point de vue permet d'éviter les dei ex machinae et en même temps à monter la tension. Pas tellement de résolution dans ce premier album, mais cela n'empêche pas d'apprécier la narration.
Graphiquement, Bergèse est plus doué que Hubinon il faut bien l'avouer : comme dit plus haut, déjà, on situe dans le temps grâce à un sacré souci du détail. Ensuite, les avions paraissent plus vrais, toujours grâce à une plus grande générosité de détails. Enfin, les personnages secondaires ont des têtes bien à eux, alors que Hubinon répétait inlassablement la même tête carrée pour tout le monde. Côté couleurs, on en reste sur la réussite des derniers albums, à savoir un travail plus approfondi, un jeu de lumière qui vietn compléter le trait noir et blanc.
Bref, malgré une intrigue souvent trop bavarde, ce nouvel album est une belle réussite.