Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB, tome 1 par ac17

Original sur la forme : comment dynamiser un long souvenir raconté sous la forme d'un monologue ? En intégrant l'interlocuteur - à savoir, Tardi lui-même - au sein des dessins, accompagnant son père dans la tourmente d'abord des champs de bataille puis des camps. Le monologue se transforme alors en dialogue, où les remarques du fils, qui surviennent çà et là, brisent un rythme imposé par le drastique positionnement des cases. Un choix surprenant au début, mais qui fonctionne au final à merveille.

L'œuvre déçoit un peu plus sur le fond : l'histoire fait dans le classicisme et la sensation de déjà-vu s'installe vite. Mais pour un témoignage, est-ce vraiment étonnant ? Cela confère finalement une certaine sincérité au tout, et même si la lecture s'annonce sans surprise, elle n'en est pas moins plaisante : les personnages sont touchants et les décors sont rendus à la perfection par le trait glauque de Tardi.

Au final, une très belle bande dessinée dont la suite se fera sans aucun doute attendre impatiemment.
ac17
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le 19 juin 2013

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ac17

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