Un style graphique prometteur qui n'est pas suffisant pour sauver la bd d'un mâle gaze omnis présent durant environ 263 pages.
Une fin qui se veut ouverte sur l'espoir et l'émancipation du personnage principal qui n'est vu qu'à travers son amour pour Pierrot, mage charismatique, usant de tous les ressorts d'un homme toxique (gaslight, mensonge, tromperie, love bombing, etc).
Je suis sortie très énervée de cette lecture. Je pense que nous avons suffisamment de representations romantisées de ce genre de dynamique dans la culture cinématographique et littéraire, et cela manque cruellement d'originalité. Les molles interjections de Cléa face à la toxicité de Pierrot ne sont que vaguement convaincantes.
Pour moi, c'est un grand loupé et c'est bien dommage. Certains axes auraient pu être intéressants à traiter.
En conclusion, encore une œuvre qui transpire la vision fade d'un homme cis occultant toute la puissant potentiellement de son personnage féminin. Et c'est fatiguant.