Greg n’est-il plus que « l’ombre de son reflet » ?
Encore une table des matières : décidemment, Greg, un peu comme son héros, ne fait pas mine d’afficher une improbable modestie. Ca ne sert pas à grand-chose, mais pourquoi pas, ça campe la bd dans l’art, et pas seulement dans le divertissement : la bd, c’est sérieux !
Encore une fois, je suis assez partagé sur cet album. On y fait la connaissance de la maman d’Achille, Lefuneste est toujours là, le papa aussi, avec qui il va camper et où il croit pouvoir y rencontrer des mondanités (Constant d’Anlayreur !).
Au début, il y a un lien entre les scénettes, plusieurs histoires au camping, on a presque l’impression de lire un album en tant que tel, puis, non, ça part dans toutes les directions, on ne comprend pas bien d‘ailleurs si Talon ne vit qu’avec son père ou avec ses deux parents, ça n’est pas très clair. L’album donne un peu l’impression d‘avoir mis à la suite des gags publiés dans Pilote mais sans logique, alors que les premières histoires laissaient penser le contraire.
On découvre ici que la logorrhée de Talon lui vient de ses deux géniteurs, qui ne l’ont pas laissé sans voix. On retrouve donc avec plaisir le style d’Achille dans la bouche de ses parents, ce qui n’est pas rien. L’inconvénient, c’est que le texte prend le pas sur un dessin qui, de surcroît, n’a rien de prodigieux. Le texte est donc pas mal, mais un peu lourd tout de même, d’autant que la chute est parfois longue à venir et très prévisible (parfois après deux pages entières sans grand intérêt).
Bref, un album très inégal, comme les précédents, mais pas désagréable si on apprécie l’humour et le style de Greg, ce qui est mon cas.