Daniel Clowes fait du Daniel Clowes

Son précédent opus, Patience, était décevant. Celui ci est un peu meilleur. Le personnage Monica erre , à la recherche de ses parents, d'elle même, dans un monde underground peuplé de barjots, de malades, d'illuminés ( d'humains?). Comme d'habitude , chez Clowes. Sauf qu'ici le scénario est poussif, l'histoire manque de souffle et les bizarreries n'arrivent pas à pimenter le tout. J'ai le sentiment, que comme beaucoup d'artistes, Daniel Clowes, en manque d'inspiration, pioche dans son répertoire pour nous composer une BD qui ressemble à ce qu'il a pu faire avant. Néanmoins, par l'évocation de thèmes tels que l'abandon, l'angoisse face à l'existence, la solitude, les croyances, l'auteur réussit à nouveau à nous plonger dans un univers pas si parallèle que ça, mirage ou miroir du notre ! Est ce là le message de Clowes? Ce livre est peut être à voir comme une pièce supplémentaire du puzzle Clowes...

De plus, les dessins me semblent moins soignés qu'à l'accoutumée et les couleurs ratées...

Et l'édition chez Delcourt beaucoup plus moche (mais ça se vendra mieux) que chez Cornélius.

ps: pour ceux qui n'auraient rien lu de D.C., commencez par "comme un gant de velours pris dans la fonte", "David Boring", "ghost world" infiniment plus fins!