Los animales ou "Jungle Town"

Par un Pozla (Carnet de santé foireuse - excellent !) et un Eldiablo en pleine forme, primé à Angoulême en 2016, ne vous attendez pas à des cacahouètes !

Los animales', "la folie humaine a fini par avoir raison de la civilisation". Je trouve que cette phrase résume bien cet album, aussi bien intra que méta, car s'est bien des hommes qui ont accouché de cette folie, et croyez- moi ça vos les détours.

Côté influence, y'en a sûrement plein, mais l'élite n'aura bien sûr pas passé à côté de celles (elles sont nombreuses) faites à "la planète des singes". Difficile de faire autrement avec une histoire pareil, mais le parti pris est vraiment bien dosé, quoique... surdosé serait plus juste, mais c'est justement là le génie de cet album, c'est de ne pas faire dans la dentelle et de jouer la carte "à fond les ballons", c'est ce qui fait que ça marche bien. Mais rassurez-vous, si elle ne cache certains pas son influence "vous vous êtes cru dans la planète des singes ou quoi ?", elle n'en reste pas moins une œuvre originale.

Jack Mandrill et Hammerfist les deux personnages principaux ne sont pas là pour rigoler, et ils vont bien vous le faire sentir. En clair voilà un bon exemple de BD qui ne faut pas mettre entre les mains d'un enfant. Non les dessins ne sont pas "rigolos", non, ils ont été et pour le mieux bien dosés. Dans un monde complètement anthropomorphique, où la loi de la jungle règne disons de manière plus directe (c'est une grosse satire de notre société et de ses déboires, pas vraiment de la fiction malgré les apparences), nos deux compères ne veulent qu'une chose; qu'on leur foute la paix ! Mais non, le monde n'est pas ainsi fait, même dans un monde déshumanisé ou plutôt "animalisé" règne toujours une hiérarchie fait de "patronna" de "maire" et autres hurluberlu qui (n'ayons pas peur de le dire) "emmerderont" nos deux amis. Ils ne l'ont pas volé non plus - faut dire la vérité aussi quoi ! - C'est amicales grosses brutes seront liée par le "destin" (emmerde*) à un certain commandant Franck Ramos (je vous laisse le soin de découvrir par vous-même de qui il s'agit) et son tragicomique destin (ouais plus tragique que comique, mais le ton veut que ce sois comique, mais ce n'est pas drôle, "fin en sois non, mais si... bref!) - Lisez "Monkey Bizness", mais soyez prévenue, c'est de l'humour disons; "Label 619" voilà.