Ça y est, on entre enfin dans le vif du sujet. Cela aura pris deux albums de tatonnement, mais Cauvin et Hardy ont fini par trouver le bon ton : rire avec la mort.
Déjà les personnages secondaires se précisent, se multiplient. Ensuite, les situations délirantes fonctionnent parce que Cauvin ne cherche pas à nous pondre des morales trop gentilles ; en fait, Pierre Tombal, c'est un peu ses idées noires et là le bougre se lache totalement, allant jusqu'au bout de ses idées, sans concession.
Il est appuyé par le dessin de Hardy qui est de plus en plus précis sans rien perdre du côté expressionniste ni gothique. Ses personnages ont une sale gueule et il en joue, de même qu'ils sont très expressifs. Les décors sont d'autant plus somptueux que le dessinateur utilise un noir et blanc qui ne nécessitait peut-être même pas d'une mise en couleurs.
Bref, un très bon album pour passer un bon moment.