MUERTOS c'est une histoire incroyable. 150 pages consacrées à une sorte d'incision dans la réalité historique, un coup de poignard dans l'histoire, celle du Mexique de 1910. A l'aube de la révolution mexicaine, le fantastique va donc venir secouer les habitants d'une hacienda. Une invasion de zombies, non pas vraiment, des Calaveras plutôt, mais ici, il ne s'agit pas de carnaval, ce ne sont pas les caricatures des puissants qui s'agitent, c'est la révolte des oubliés qui gronde, et ils ne font pas cadeau. Contrairement à Pierre Place, qui nous en fait plein. Des cases formidables, la forêt, les cours d'eau et des rochers magnifiques. De la pluie qui tombe aux cailloux qui traînent, l'attention apportée au décor est incroyable. Les chevaux et les bourriques. Les riches, les pauvres et la horde des gueux. Tout ça est proprement magnifique. Donnez lui 500 milliards de pesos et qu'il en réalise l'adaptation en cinémascope ! Ou que Mel Gibson reprenne le projet. Bref, un sacré album, et un taf de ouf.