Quel auteur ce Daniel Warren Johnson !
Un pitch pareil, pas grand monde arriverait à en faire quelque chose qui tient la route, et pourtant le pari est réussi. Sur le papier, on pourrait croire à du nanar, sauf que pas du tout et ce qui fait la différence c'est le ton, comme toujours pour ce genre de projet casse-gueule.
Simplement, par DWJ croit à son histoire et à ses personnages tout en en étant conscient de faire un truc complètement what the fuck à de nombreux moments. Le scénario est pourtant très basique, mais ça fonctionne bien grâce à un rythme effréné et du délire à tous les niveaux dans une sorte d'heroic fantasy metal. Et ce dernier point est essentiel. Clairement DWJ s'adresse au public métalleux en premier. Bien sûr, tout amateur de musique pourra s'y retrouver dans cette ode à la musique, mais clairement le fan de metal ne peut qu'accrocher à cette déclaration d'amour à ce genre, à son folklore et à l'état d'esprit qui l'habite.
DWJ illustre encore une fois son récit de main de maître, alternant des découpages classiques et des doubles pages épiques dont il a le secret, dan des scènes d'action cataclysmiques. Il n'a pas son pareil pour dégager une puissance phénoménale de ces séquences.
Et mine de rien, après avoir passé près de 200 pages à nous amuser et à nous éclater avec son divertissement over the top, DWJ nous rappelle qu'il a préparé le terrain tout le long de son récit et finit par nous cueillir dans son final, touchant et désarmant.
Une belle réussite.