MW
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le 28 juil. 2022
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Dans cette ouvrage, Tezuka va nous dépeindre l'histoire de 2 protagonistes : Le Père Garai et Yuki le psychopathe. Il nous montrera donc la perméabilité de la frontière entre le bien et le mal en nous montrant l'évolution des personnages par leur découverte du gaz MW (passage dessiné tout en gekiga d'ailleurs ce qui rajoute un aspect horrifique à la scène du massacre du village). On apprendra donc que les protagonistes sont liés non seulement par leur secret de leur survie au gaz MW mais aussi par les relations sexuels qu'ils ont eu alors que Yuki n'était alors qu'un enfant, le gaz a donc profondément changé Yuki tandis que Garai c'est promis de le sauver par la voie de Dieu. Plusieurs fois pendant le récit d'ailleurs Garai se posera la question ou est le bien ou est le mal de la position d'un père chrétien ayant des relations homosexuels.
On nous présentera donc le personnage Yuki comme un psychopathe manipulateur, on le verra soit agir pour son propre plaisir, soit pour monter les échelons de la société pour côtoyer les gens qui ont créer le gaz MW (les péripéties liés au manipulation de Yuki sont vraiment bien faites, elles sont assez surprenantes et haletantes, on se demande quand est-ce que quelqu'un arrivera à l'arrêter). On pensera donc que Yuki cherchera a se venger mais en fait il n'en est rien comme il n'a plus aucun sentiment il a juste envie que le monde entier tombe avec lui. Une course poursuite se lancera donc entre la police, Garai et Yuki. Malheureusement a la fin le pere Garai mourra mais pas Yuki, qu'on nous montrera comme toujours pas décidé à arreter sa folie sur le monde.
Et la j'ai un problème, je pense que c'est une tres mauvaise fin.
J'ai l'impression que l'évolution des personnages et de l'univers et de sa politique tout au long de l'histoire n'a servi à rien et que Tezuka a juste voulu faire une fin stylée en mode oulalala t'as vu il est pas mort en faite : le diable ne meurt jamais, mouais bon ca me semble relativement bien de la merde comme fin.
Pour revenir à cette fin, tout a long de l'histoire on nous a présentés le milieu politique japonais et américain comme corrompu (il y a aussi une critique des gaz utilisés au Vietnam, c'est pas forcément bien amené mais bon ca passe, l'auteur a juste fait le lien avec le gaz MW et il nous fait un chapitre entier la dessus, c'est un peu bizarre et il se permet même de nous montrer les émeutes pour la paix aux Etats-Unis qui n'ont pas grand rapport), on nous montre quelques manifestations mais au final on a l'impression qu'ils va rien leur arrivée (pourquoi nous avoir mêlé l'histoire à la politique alors), y'a juste un vieux à la fin qui est genre un peu énervé mais en vrai on s'en bat les couilles de lui.
Du coup si le père Garai était resté en vie ca aurait permis de clore cette histoire avec son témoignage mais bon c’est pas grave. Aussi un moment, y'a une scène ou l'homosexualité de Garai risque d’être dévoilé mais on termine ca en mode mais non en fait la rédactrice en chef est aussi homosexuel donc elle révélera jamais ca et puis elle nous fait un vieux spitch en mode oui le japon est un pays arriéré sur ce sujet (oui bon c'est pas vraiment le Japon c’est plutôt la religion dont il est question mais bon). Pour finir si la mort de Garai et la survie de Yuki symbolise que tout ca n'a servit à rien, Garai n'a pas réussi à tuer Yuki et la police s'est fait manipulé, et meme Yuki a raté son plan et si il tente quoi que ce soit de toute facon meme si on le pense mort, la police sera beaucoup plus éveillé sur le sujet.
En bref ca reste quand même un excellent manga d’enquête, de philosophie et de psychologie agrémenté d'un dessin sérieux et réaliste et d'un fond politique et religieux des années 70.
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Créée
le 22 nov. 2023
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