My Hero Academia a été un de mes coups de cœur de 2016. Dès le premier tome, j'ai su que la série me plairait.
J'y vois un renouveau du shônen, une bouffée d'air frais dans le monde (un peu poussiéreux) des mangas d'action et d'humour. Parce que si les thématiques sont vues et revues, la façon de les traiter, en revanche, est plutôt inédite !
D'un point de vue graphique, MHA est une vraie bonne surprise innovante et intelligente : en associant les codes du manga et du comics, il en ressort une trame visuelle plutôt originale et qui fait plaisir à voir. Une autre précision sur les dessins : je trouve particulièrement brillant le contraste appuyé entre All Might et le reste de l'univers. Ce contraste permet notamment de souligner le côté artificiel de cette apparence : All Might semble éclairé par une lumière en plongée qui n'est braquée que sur lui, mais qui lui dissimule aussi les yeux, signifiant non seulement qu'il n'a ce panache que lorsqu'il est sous le feu des projecteurs, mais aussi qu'il efface sa personne (les yeux = miroir de l'âme, tout ça...) au profit de cette image que le public a de lui.
Concernant le protagoniste du manga, je le trouve attachant et à l'image du manga dans son ensemble. Fan de comics/héros, il ne vit que pour son rêve... sauf qu'il fait partie des quelques rares à ne pas avoir de pouvoir particulier (inversion du motif du héros hors-du-commun : ici Izuku n'est pas celui qui sort du lot par ses capacités, mais par ses incapacités). Mais il ne se laisse pas abattre. Jusque là, le manga n'a pas grand chose d'exceptionnel, me dira-t-on. C'est dans la suite que ça devient un peu plus original : Izuku n'arrivera à rien sans pouvoir. La force de la conviction, de l'amitié ou autre motifs shônenesques, ne suffiront pas cette fois-ci. C'est alors qu'entre en scène celui qui deviendra son mentor, All Might. La relation entre ces deux persos, quoique déjà vue, reste pertinente, touchante et bien traitée (d'ailleurs, suis-je la seule à avoir remarqué qu'on ne voit jamais le père biologique d'Izuku ?).
L'univers de ce manga permet beaucoup de références, ainsi qu'une grande variété dans les personnages, pouvoirs et situations. On est donc rarement lassé, et encore plus rarement tenté de soupirer un "C'est du déjà-vu, ça !". Si déjà vu il y a, celui-ci est souvent amené de façon humoristique ou originale.
En conclusion :
- Un très bon shônen, neuf, intéressant et reprenant avec intelligence les codes du genre.
- Si le manga vous tente : Foncez !
- Et n'oubliez pas : PLUS... ULTRA !!