Vacances mouvementées
Après Traquenard au Havre, première grande aventure de Ric Hochet qui mettait la série en place, les auteurs avec ce second album commençaient à installer un solide édifice en matière de série...
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le 8 oct. 2020
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BD franco-belge de André-Paul Duchâteau et Tibet (1964)
Après Traquenard au Havre, première grande aventure de Ric Hochet qui mettait la série en place, les auteurs avec ce second album commençaient à installer un solide édifice en matière de série policière, et ce héros sera l'un des plus fameux du journal Tintin. Cette aventure à Porquerolles permet aussi à Ric de s'échapper de Paris pour aller dans de jolis coins de France, ce qui ne sera pas toujours le cas ensuite, les endroits où il se rendra restant plus anonymes.
Comme la plupart des premiers récits, celui-ci sera l'un des plus réussis, peut-être aussi à cause du format des 62 pages qui permet aux auteurs de mieux développer une histoire, alors que la plupart des autres séries du journal Tintin n'avaient droit qu'à un classique 44 planches.
Ce qui est remarquable dans ces premiers récits, c'est qu'ils ont des trames purement policières, ils sont bien ficelés, car le vrai talent de Duchâteau, c'est la façon très rationnelle de collecter les indices et de mener les enquêtes, ainsi que le goût pour les coups de théâtre jusqu'à la solution finale souvent inattendue ; et ici, elle ne déçoit pas. Duchâteau distille les indices subtilement, par petites touches, du coup, on doute sur le coupable dont la révélation finale est suffisamment surprenante (les plus perspicaces commenceront à avoir une idée au moins 2 pages avant la fin).
D'autre part, je trouve que Bourdon raisonnait mieux au début que plus tard dans des épisodes ultérieurs, où il sera plus distrait et peu futé ; Duchâteau lui enlèvera cet esprit d'analyse qu'il a un peu ici, il sera ensuite trop dépassé par les facultés exceptionnelles de Ric et se contentera de le suivre tant bien que mal.
De son côté, Tibet reproduit des décors enchanteurs bien respectés, il dessine toujours au moins un des bandits avec la tête de l'emploi (ici, Carl Wolf), laissant planer le doute sur les autres suspects. Malgré quelques petites erreurs de colorisation (dues à l'époque de parution), son dessin est encore peu au point sur certains visages, mais l'ensemble reste très correct, il va vite s'améliorer dans les albums suivants.
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le 8 oct. 2020
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