Un bel exemple de labeur régressif.
Le premier adjectif me venant après lecture des 4 premiers tomes de Namibia est : consternant.
En deuxième position vient : affligeant.
C'est terrible, rien ne marche, rien ne fonctionne. Tout est lourd, à commencer par l'écriture. Convenue, plate, vieillotte... Les personnages n'ont aucun charisme et leur répartie tombe toujours à plat, leur humour sonne creux, et leurs réactions prévisibles comme jamais. C'est assez fort, quand on y fait attention, parce qu'on a le sentiment que ce sont vraiment des personnages génériques avec des répliques génériques. Les dialogues sont pesants et chiants au possible, c'est une véritable boucherie (référence, référence...).
Niveau dessin, bon, rien de spécial par rapport à ce qu'il a fait avant, mais on se surprend quand même à se demander si il ne pousse pas un peu le bouchon tant certaines expressions sont juste mal dessinées. L'héroïne est fière d'avoir fait atterrir un avion en urgence : on dirait que son visage exprime la démence démoniaque maniaque.
Le scénario, pour finir, est juste fini à la truelle et n'a strictement aucun suspens, aucun intérêt, aucune crédibilité, et peu de cohérence. Oh, je sais, "tout se rejoint à la fin", mais c'est juste totalement artificiel. C'est comme si vous me donniez une série de thèmes au hasard et que vous me demandiez de faire une histoire autour, faisant en sorte qu'ils soient reliés d'une façon ou d'une autre. Y a toujours moyen. Ici c'est pareil.
C'est sans compter sur le fait qu'on apprend strictement rien sur la Namibie, ni d'aujourd'hui ni d'alors, confirmant le fait qu'il s'agit d'un décor sans importance (plus facile à dessiner, le désert ?, bah ne soyons pas mauvaise langue). La nationalisation des personnages est elle aussi bien vaine, avec ces anglais qui s'esclaffent "by jove" comme si ça suffisait à leur donner de l'anglicité... Un beau raté là encore.
Il serait presque à conseiller pour un best of du pire des répliques nazes de la part de l'héroïne.
Bwarhhh...