Vous n'avez pas compris cette oeuvre

Il fallait au final qu'un jour, je rende ses lettres de noblesses à ce manga qui m'aura tant porté.

Oui parce que en dehors de la sphère Sc, tout le monde s'accordait à dire que Naruto s'était très bien à part la grande guerre ninja (et encore on disait juste que ca tirait en longueur et que c'était n'importe quoi seulement avec l'apparition de Kaguya).

Je me devais donc faire une critique sur ce site qui s'amuse tant à détester cette œuvre qui m'aura suivi pendant 10 ans sans pourtant atteindre ma majorité.

Donc au final, qu'est-ce que Naruto ?

Eh bien... ca dépend.

On peut effectivement diviser ce fleuve en 3 parties, mais je le ferais plus pour des raisons de propos assez distincts de chaque partie que de différenciations dans les combats ou la trame :

1) Naruto 12 ans qui nous montre un enfant qui doit évoluer dans un monde qui ne lui fera pas de cadeaux tant au niveau de sa naissance, de ses capacités intrinsèques ou encore de la violence omniprésente.

2) Naruto 15 ans qui doit se battre contre un gang international qui veut influencer le monde dans des combats importants pour les gens de chaque région du fait de la surpuissance de leurs actions. Ici se développe un point de vue philosophique par l'internationalisation des problèmes liés aux pouvoirs de ninja, avec leurs développement incontrôlés chacun veut faire le monde à sa façon.

3) Naruto 16 ans, le pays est sauvé mais une menace plus grande encore arrive, le manga rentre dans un point de vue métaphysique sous pleins de niveaux : une guerre totale est lancée pour la finalité de la réalité elle-même.

Commençons par le plus simple, je prépare mes 3 clones : kakebushin no jutsu.

Notre héros va passer d'un enfant insupportable à un pré-adolescent qui va prendre ses responsabilités sans l'aide des adultes pour se battre pour quoi il croit : simple et efficace.

On le voit parfaitement dans la relation Sasuke-Naruto.

Ils ne peuvent pas se blairer pour des raisons irrécusables et pourtant, rapidement, sous la pression du monde ninja qui ne leur laisse pas de cadeaux, ils vont devoir faire équipe et reconnaitre les qualités de l'autre.

Passant d'une relation asymétrique à une rivalité évidente dans tous les évènements qui succèderont leurs missions de débutants les ayant révélés.

Certains vont me parler du fait que Naruto ne part pas de nulle part avec le chakra de Kyubi : parlons-en.

Le blond porte sa croix jusqu'à la montagne qui la vu naitre : devenir hokage comme celui qui l'a maudit. En échange, toute la haine et le rejet qui l'a subit se sont matérialisés en une source de volonté inépuisable : réussir pour changer le sentiment de ce monde ; Naruto ne va pas escalader la montagne jusqu'à son titre, il va l'aplanit à coup de poings.

Quand au cas Sharingan, Sasuke porte sur lui le poids du passé lui-même, celui qui gouverne forcément son avenir sans qu'il ne puisse le choisir ; tous les étages l'ayant sorti de terre sans pour autant lui laissé la possibilité de voir au dessus de lui.

Quelque part, c'est sa punition : il a voulu plier sous le système de son clan sans rechercher la vérité, le monde le lui a rendu, et il est parti se venger de celui qui ait jamais eut la vérité tout en sacrifiant sa vie en jouant sur les deux tableaux : son frère comme rôle de déclencheur de l'illumination, briser l'ampoule du génie pour voir à quel point le monde s'est toujours trouvé dans les ténèbres.

La on va me parler de l'inutilité de Sakura, et effectivement, pas très malin de ne pas lui avoir donné de pouvoir avant la deuxième partie. Mais pourtant je trouve qu'elle joue parfaitement son rôle de prétexte à se dépasser, à former une équipe malgré les sentiments de chacun et à bien juger la réalité malgré ses affects.

Elle unit nos deux protagonistes dans un cercle délimité, pour ne pas que le lien se brise en les laissant se perdre chacun dans leur obsession, sans pour autant laisser croire qu'elle a vraiment le niveau de la destinée de l'orphelin démoniaque ou du ronin des ténèbres : c'est juste une femme ordinaire qui cherche à préverser un groupe à qui elle tient avec ses moyens.

Sauf qu'on oublie souvent que ce manga c'est bien plus que ce trio en vérité, il y a plein d'autres personnages qui provoqueront des scènes intenses :

Gaara : miroir de Naruto en version maléfique, il a choisi le sable, parce que dans son désert, il n'a jamais vu un arbre pousser.

Les Hyuga : moins secret que les Uchiwa, chacun se bat quand meme pour sa vision du clan, son utilité, se limiter à ce que l'on croit important.

Alors certes, tous les personnages ne sont pas aussi typé que l'équipe 7 mais je vais vous prouver que la force de cette œuvre se cache là dedans :

L'importance de chacun réside justement dans l'alchimie qu'il forme avec ses compagnons, de l'impression que si il n'avait pas été là le monde aurait un peu plus sombre, du fait que le sentiment d'appartenance à quelque chose dépasse les clans ou les équipes de base mais que chacun doit accomplir son rôle de shinobi peu importe ses coéquipiers.

Le monde doit être sauvé, c'est tout ce qu'ils savent, et ils ne se sont jamais posé de questions su cette évidence : peut-être qu'en fait cette croyance leur permet juste de vérifier, tous les jours, que la vie est mieux avec des amis à la vie à la mort.

Passons à la deuxième partie, Rasengan !

Un coup de vent complet sur le début de l'œuvre : la fameuse ellipse nekketsuesque ainsi que la poussée de croissance qui va avec, autant au niveau de la puissance des combats que du message.

Ca n'a vraiment plus rien avoir, on passe d'un méchant type grand conquérant à une organisation mafieuse qui veut asservir l'humanité en débusquant leurs légendes : "finit de rire, on vous a laissé le temps de grandir, le monde moderne et ses complexifications commencent maintenant".

Et tous les personnages précédemment introduits vont être réutilisés, certains vont perdre la vie, ils vont tous apprendre des choses de ce monde beaucoup plus grand qu'eux, à échelle de démon-montagne.

Les rattrapez tous avant qu'ils ne s'entassent et ne deviennent un problème trop grand à surmonter.

Pendant ce temps nos deux rivaux vont tous les deux se transfigurer de leurs mentors respectifs qui les bridaient :

- Sasuke en tuant celui qui l'a entrainé juste pour récupérer son corps, pour ensuite aller finaliser sa complétude de haine.

- Naruto en ne comptant plus sur personne et en s'entrainant en cherchant lui-même les réponses, Jiraya ne l'étouffant plus pour voir un lui tous les gens qu'il a aimé.

Le Uchiwa vengera enfin son clan et atteindra l'éveil du kaléidoscope en tuant la seule personne qu'il à haï pendant des années parce que ce fut la seule personne qu'il ait jamais aimée. Sans plus aucun but, il ne peut pas errer dans un monde qu'il ne lui a jamais éveillé aucun intérêt par ses yeux. Il recevra la vérité d'un être sans ligne spatio-temporal, satan lui révélant la connaissance pour pourtant le pousser encore plus loin dans le vice.

Avec ses amis, des sans riens comme lui, il voudra tourner ce qu'il lui reste de ressentiment contre le système qui a tout organisé depuis le début, mais ne voudra pas le détruire mais justement le changer de manière définitive : un autoritarisme éternel.

Un autre homme à pupilles tentera lui aussi d'imposer ses vues sur le monde : la différence peut rendre peureux et faire se cacher certains mais d'autres sous la pression se gonfle de plus en plus pour briser le mécanisme jusqu'à prendre la place de tout le monde.

Fort heureusement, leurs équipes formées sur base du fantôme de leurs amis ou d'âmes errantes ne furent que des bricolages trop fragiles pour réaliser leurs idéaux enfantins : arrêtés et cachés, le lecteur fut le seul juge impartial de leurs actes.

Puis vint la troisième partie avec la réunion de tous les protagonistes du monde des ninjas, une menace planétaire allait surgir et rayer de la mémoire toutes les précédentes catastrophes : Amaterasu !

La partie la plus critiquable du récit de Kishimoto.

Je le conçois déja avec tout le périple très ennuyeux et inutile de Naruto pour s'approprier totalement la puissance de Kyubi alors qu'il aurait pu faire ca durant la grande guerre ainsi que Sasuke qui reste dans l'ombre pendant trop longtemps.

Mais en contre partie on a la mêlée générale la plus dantesque toute fiction et non-fiction confondue. Certes, elle nous perdait plus d'une fois dans sa disposition des combats sur le champ de bataille, mais bordel quoi, une bataille réunissant tous les ninjas vivants de la planète ainsi que les grands qui sont déjà tombés, one pouvait littéralement pas faire plus intense en respectant cet univers.

Puis Obito se révéla, encore un enfant qui a vu la souffrance de ce monde, et qui, part sa particularité, choisit d'emporter tout le monde dans ses illusions.

Mais Naruto avait déjà prouvé que cette vision du monde était la fausse par la fatalité de sa détermination, l'écrasement de la haine de son opposant en montrant à quel point ses amis lui étaient liés dans la mort.

Malheureusement l'énergie de ce monde vient d'autre part, et Dieu a décidé de reprendre ce qu'il lui revenait de droit après le retour à l'état primaire des légendes primordiales qui donnent à rêver aux hommes : ses fils n'allaient pas le laisser faire, ordonner une bonne fois pour toutes les âmes de tout ce qui est touché par la grâce des chakras.

Dernière formation de l'équipe 7 à travers les dimensions.

La vie est un éternel recommencement :

- les premiers ont rassemblé leurs proches pour former les clans

- les deuxièmes ont mis en lien les clans pour unifier les pays

- les derniers ont coalisés les nations pour instaurer la paix

Kakashi leur ouvre les portes pendant que Naruto et Sasuke s'organisent pour piéger Kaguya, Sakura les relie en plaçant l'objectif entre deux.

Il ne reste plus qu'à savoir qui a choisi le meilleur chemin pour gagner en force entre l'amertume de la solitude et la sueur de la multitude, qui a généré le sentiment le plus puissant pour gérer les individus ?

Naruto devint le chef d'un village qui avait besoin de lui pour continuer à vivre, la figure d'un héros rayonnant sur toutes les zones d'ombre de cette région du monde.

Sasuke décida de continuer de mettre de l'ordre à sa façon, restant dans l'ombre et cherchant la vérité cachée des évènements préparant les révoltes sans que personne du monde de la lumière ne puisse le prévoir : il se balade dans un monde qu'il est le seul qu'il supporte car dans l'autre on lui a tout pris sans jamais qu'il n'ait trouvé à prendre d'autres choses (par couple avec Sakura n'a aucun sens)

J'aurai pu parler encore des grands moments de Kakashi, Gai, Sai, de différents membre de l'Akatsuki, Danzo ou encore des moments finaux avec l'invincible Madara, mais je pense avoir fini de vous prouver que ce manga est loin d'être un stupide tire larme avec des combats débiles.