Syndrôme DBZ

Ok j'ai certainement trop vieilli et ce manga ne m'est probablement plus destiné. Reste que j'avais apprécié les premiers tomes (disons avant Shippuden) qui proposaient une réelle créativité dans les techniques des ninjas. J'ai particulièrement aimé l'idée du sharingan, du contrôle des ombres, des insectes et plus encore Gaara.

Néanmoins l'auteur commençait déjà à répugner de tuer ses personnages. Il y avait constamment des petites lignes en bas du contrat qui disaient, en gros, "non-mais-en-fait-il-est-pas-complètement-mort-juste-un-peu-donc-encore-vivant". Ceci avant de présenter les réels symptômes de BDZ où l'on use (et abuse même au final) de l'Edo Tenseï qui permet de faire revivre n'importe qui.

J'ai trouvé intéressant que Naruto devenait un peu moins con-con jusqu'à être capable de devenir bon tacticien, à défaut de stratège. L'auteur a aussi su faire peser l'histoire sur de nombreux personnages, ne pas rendre Naruto seul tout puissant mais bien une ribambelle de protagonistes ayant un impact fort sur l'histoire.

La grosse déception vient de récurrences agaçantes quant au background des personnages façon "j'étais-petit-et-c'était-pas-glop-alors-je-suis-devenu-con" présentés façon flashback larmoyants voire répétitifs. Et plus encore vers le dessin : il arrive rapidement un moment où certaines pages sont juste incompréhensibles tellement c'est le foutoir sur le théâtre des opérations ; s'ensuit inévitablement une lecture particulièrement ardue des évènements voire parfois impossible.

Puis vient le final, sur une douzaine de tomes, avec des combats à tiroir avec des pseudo twists tous les chapitres, sans compter les "on va te tuer ! Ah zut, raté ! Là on l'a eu ! Ah non toujours pas !".

Le matériau de base est juste canon mais le mode de fonctionnement d'un tel shonen (parution fonction de sa réputation et de ses ventes) n'aide pas à construire une narration cohérente ou encore mature. C'est bien dommage, même si ça reste divertissant.