Avec "Gus", Christophe Blain poursuit son remarquable travail de modernisation des genres entrepris avec "Isaac le Pirate" : ses cow-boys évoquent sans doute le jeune Lucky Luke, mais leurs préoccupations sont avant tout celles de l'homme amoureux du XXIème siècle ! Relégués en "off", les attaques de banques, de trains et les duels au soleil, place aux doutes sur la fidélité de l'aimée, sur son propre pouvoir de séduction, voire sur sa puissance sexuelle. Blain crée ici un univers aussi familier - celui des codes éternels du western, mais aussi celui de notre psyché contemporaine - qu'étrange - leur rencontre inattendue. On attends la suite avec impatience, pour voir si ce "concept" audacieux peut vivre au delà de 80 pages... [Critique écrite en 2007]