Ça se voit dès la couverture, Nekokappa n'est assurément pas un manga classique et lorgne bien plus du côté de la production indépendante. Ce qui fait du bien quand on passe la grande majorité du temps à nous rabattre les oreilles avec la production japonaise mainstream ultra codifié.
Après, Nekokappa reste quelque chose de très particulier. C'est un manga de voyage onirique dans un univers absurde, psychédélique, tantôt sombre (surtout au début du tome) puis humoristique, parodique ou poétique. C'est complètement dingue, les trucs les plus étranges s'enchaînement de manière complètement bizarre sans que personne ne s'offusque et il y a le petit Nekokappa qui se promène au milieu de tout ça.
Le problème de ce genre de BD, c'est qu'on a certes un univers visuel hyper fort et complètement personnel et qui transporte le lecteur hors des sentiers battus, mais ça manque un peu de fond, c'est un peu trop vain pour vraiment m'accrocher. Ça ne raconte pas grand chose à part des enchaînements de n'importe quoi drôle ou poétique. J'ai peut être loupé quelque chose, un niveau de lecture peut-être, ou je n'ai tout simplement pas su aborder l'oeuvre de la bonne manière pour l'apprécier autant que certains autres membres de SC.... Peut-être que quitte à négliger l'histoire il aurait fallu que le dessin soit plus travaillé et aboutit, car là ça reste régulièrement assez basique, même si ça fonctionne bien.
En tout cas Nekokappa reste un voyage très sympathique, rafraîchissant et assez fou. Pour les amateurs d'absurdes.