Trois épisodes plus ou moins one-shot pour Brian Bendis qui à décidé de centrer chacun des numéros tie-in sur un des Vengeurs et se permet d’ajouter un nouveau membre au casting.
BMB a souvent dans sa carrière utilisé la technique de l’interview pour limiter les dialogues, la narration explicative de ses personnages et laisser ainsi plus de place à l’action. Dans ces séries Avengers liées à Fear Itself, ce n’est plus un effet de manche mais bien de la fainéantise. Le scénariste abuse de ce procédé sur ses deux titres montrant une sorte de non-implication dans le projet. Alors que ces équipes sont censées être au coeur de l’action, il préfère montrer dans cet arc les à-côtés, le retour de Bobbi Morse, ce qu’elle ressent, les problèmes de Spidey vis à vis de Victoria Hand, la vie de la nounou et faire enfin de Daredevil un Vengeur, permettant ainsi de réunir tout le casting de DD dans un même titre.
J’admets avoir toujours eu du mal avec le fait que ses héros très urbain s’appellent les Vengeurs car ils n’ont pas le côté plus grand et plus fort que tout ou pour reprendre un anglicisme bigger than life. Visiblement, je ne suis pas le seul car dans le troisième numéro, le scénariste utilise les interviews des différents membres de l’équipe pour expliquer sa conception des Vengeurs et selon lui, qui peut rentrer dans l’équipe. La réponse a ses détracteurs est plutôt fine et bien vue, les Vengeurs parlant alors aux lecteurs et non à l’interviewer.


L’épisode centré sur Ecureuillette est assez agréable aussi. Le fait même de lui consacrer un épisode est déjà une bonne idée. Il la caractérise très bien selon moi jusqu’aux scènes de guerre. Il en fait une femme guerrière très puissante. Si elle était vraiment comme ça, elle n’aurait pas stagné chez les Vengeurs des Grands Lacs. Qu’elle puisse se défendre en arts martiaux, ça me va, qu’elle parle aux écureuils et ait le même type de pouvoir que le Faucon sur les oiseaux parfait mais par contre la super-force, j’ai eu du mal.
Pareil pour le troisième épisode, bonne idée de montrer le héros aveugle aux prises avec cette invasion. Quel était le besoin de lui mettre une sulfateuse entre les mains ? C’est totalement hors personnage.


Au dessin, nous retrouvons l’inépuisable Mike Deodato Jr. On aime ou pas. J’ai toujours fait partie de la catégorie des "ou pas" depuis quelques années. Je trouve que les visages de cet artiste sont trop cachés par l’encrage, soit parce qu’il n’y arrive pas, soit par fainéantise. Toujours est-il que cet arc est moins encré, les personnages sont plus visibles même en gros plan et j’ai donc beaucoup apprécié, malgré le trop grand nombre de hachures faites pour donner du relief et de la vitesse. Ca reste dynamique dans le découpage et le cadrage est intéressant comme toujours.


Malgré ces nombreux défauts, cet arc n’est pas si horrible qu’il n’y parait. On ne s’ennuie pas grâce à l’action très présente. Certains passages restent bien écrits comme le début avec Doreen ou le recrutement final de Matt mais on est loin d’avoir un tie-in essentiel au crossover et c’est là le plus gros défaut. Selon moi, c’est qu’il était nécessaire de faire vu les ellipses importantes dans la mini-série Fear Itself.

Kab
4
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le 5 mai 2016

Critique lue 103 fois

Kab

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