New Avengers: Revolution par Kab
Brian Michael Bendis entame ce que l’on pourrait appeler la saison deux de son run sur les New Avengers.
Pour commencer, il fait revenir Clint Barton qui part à la recherche de Wanda celle qui l'a tué alors qu'il la considère comme sa soeur. Le duo Bendis/Maleev fonctionne à merveille. La narration se mélange dans les planches de Maleev.
Bendis ne fait pas trop dans le pathos, les dialogues sont très bons et très bien rendus par Maleev qui arrive à retranscrire les hésitations et les blancs dans la conversation entre Clint et Wanda. L’atmosphère de rêve donné par Maleev est un plus très agréable.
Puis BMB revient sur une vieille intrigue laissé en oubli total, Ronin au Japon (cf l’arc Ronin). Depuis ces épisodes, il s’est passé beaucoup de choses sans aucun rapport. Revenir à cette intrigue abandonné parait une bonne idée, sauf que très vite, Bendis l’oublie et se concentre sur ce qui est arrivée la veille aux New Avengers. On y voit l’équipe se regrouper avec au final peu de changements (deux départs pour trois arrivées) et se demander que faire. Bendis a un potentiel de scénarios assez fort avec les retombées de Civil War. Il peut aussi nous lancer dans de nombreuses scènes d’actions et pourtant non. Il choisit de faire de ses héros des poules mouillées qui restent la plupart du temps terrés chez Strange et qui ne font que parler. BMB retombe dans son gros travers et nous colle des tonnes et des tonnes de textes pompeux nous expliquant une situation que l’on connaît. Leur QG semble secret mais tout le monde y vient...
C’est donc assez long et ennuyeux, là ou le scénariste aurait du raccourcir en deux numéros et aller de l’avant, on se retrouve avec trois épisodes de trop. L’ajout de Clint Barton au groupe est fait n’importe comment. Seul le cliffangher de fin donne envie d’en savoir plus. Une vrai déception après l’excellent dernier épisode.
Au dessin, Leinil Francis Yu est le nouvel artiste attitré du titre. Son style a bien évolué depuis ses Wolverine. On sent une influence proche de ce que l’on peut voir en graphittis, c’est nerveux, très sombre, mais il y a trop d’approximation dans le dessin et les personnages finissent par faire assez figés, de même que les scènes de combats sont parfois un peu brouillon. Mais une fois le premier choc passé, les images sont percutantes et le découpage agréable et bien loin du standard de case allongé que l’on peut lire un peu partout.
Au final, un arc bien trop long surtout qu’il ne sert qu’à lancer le prochain crossover géré par BMB. Seuls deux épisodes suffisaient