Ed Brisson a décidé de suivre une tradition pour les nouveaux mutants: écrire des histoires sombres.
La première story-arc qui promettait des retrouvailles avec des personnages crées par, surprise !, Grant Morrison plonge dans les méandres de la distribution des médicaments mutants avec une mafia qui préférerait en avoir la distribution exclusive. Des considérations géopolitiques viennent s'ajouter à une situation déjà explosive. De tels éléments dans une série que je considérais plutôt orientée jeunesse m'ont assez surpris avant de comprendre que ce n'était absolument pas orienté jeunesse.
La deuxième story-arc voit le retour des New Mutants partis dans l'espace dans New Mutants by Jonathan Hickman Vol.1 pour aller récupérer une mutante dont la mutation menace, à terme, le monde dans un pays de l'Est européen hostile aux mutants, sinon c'est pas drôle. Là encore, le côté géopolitique est très présent, la mutante étant plus un prétexte qu'autre chose.
Si on ajoute à ces éléments principaux de grosses bêbêtes qui mangent des mutants et un site web qui indique les noms et adresses des mutants qui ne vivent pas sur Krakoa, on obtient une série dense aux propos pertinents.
Le cœur de l'équipe est composé d'Armor, Glob, Boom-Boom, Maxime et Manon (de jeunes ados mutants français capables d'influer sur les pensées) auxquels s'ajouteront les New Mutants. Ca fait qu'il y a beaucoup de personnages et que certains disparaissent lors de certains arcs.
Si en feuilletant la bédé je n'étais pas emballé par les deux dessinateurs, j'ai été plutôt séduit par Flaviano qui a une patte plus marquée que Failla qui est assez lisse. Toutefois, à la lecture, tous les deux passent très très bien.