New X-Men: New Worlds par Kab
Grant Morrison rentre dans les intrigues qu’il affectionne particulièrement et que l’on a pu retrouver dans d’autres de ses travaux (Invisibles, Marvel Boy, ...), je parle du thème de la conspiration. Au lieu de le faire de manière habituelle avec le vilain gouvernement, le scénariste préfère remettre la vieille intrigue de l’Arme X sur le devant et la réactualiser. A la fin de l’arc, on sait que l’on va revoir l’Arme XIII et qu’il va y avoir confrontation avec Wolvie.
On peut aussi voir dans le premier épisode une remarque de Xavier qui peut être une piste pour la fin du run : « Je me demande si nous contrôlons notre destin ou si nous ne sommes qu’une biomasse manipulée par un processus d’évolution intelligent. »
Et une image, lorsque ce dernier parle au Phénix on peut voir un futur apocalyptique qui fait fortement penser à ce qui va se passer par la suite.
Morrison met donc en avant son intrigue mais aussi Charles Xavier qui prend un rôle très actif autant sur le terrain que par ses relations et ce qu’il crée. Jean est le second personnage très travaillé puisque notre scénariste révèle que Jean n’est autre que l’enveloppe corporelle du Phénix et que cette dernière même si elle meurt reviendra à coup sûr (ce qui explique ses multiples résurrections).
Bien que les deux personnages suscités soient les acteurs principaux de cet arc, Grant n’en n’oublie pas pour autant Scott qui vient parler de ses problèmes à Emma. Pour l’info on apprend que Xavier pèse 3,5 milliards de dollars et que trois des professeurs de l’institut sont milliardaires (Emma, Warren et Vega).
Côté dessin, nous retrouvons Igor Kordey qui assure ici l’intégrale de l’arc. Son trait est toujours aussi sombre et l’encrage toujours aussi épais. Ce style permet vraiment de créer des ambiances plus noires qui correspondent bien aux scénarios. Le trait est parfait pour l’illustration de la panique dans le tunnel, ce côté sombre fait que l’on y croit vraiment.
L’auteur fait une référence à Moon Knight avec la statue de Konshu (enfin je crois), le découpage est simple et efficace.
A noter que les couleurs ne semblent pas faites par infographie et qu’elles sont très ternes ce qui rajoute encore à cette ambiance sombre et pesante instaurée par les auteurs.
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