Tiens Arleston a de nouveau des idées...
Oui parce que dernièrement le prolifique scénariste publiait beaucoup de BD médiocres et les rares bonnes étaient des énièmes suites. Ici, il nous offre un nouveau monde à visiter et des personnages inédits bien écrits. En soit, les deux éléments clés derrière le succès de Lanfeust, qui reste son oeuvre phare.
Pour nous plonger dans ce monde passionnant et rempli de surprises, il est bien aidé par Alessandro Barbucci au dessin qui crée de toute pièce un univers bluffant visuellement. Le dessin n'est pas spécialement beau, mais il est riche et offre un style à part. Et j'apprécie ces deux points...
Côté des intrigues, ce premier tome choisit la facilité. L'enquête policière en élément déclencheur sera vite réglée (à noter que j'apprécie l'histoire d'addiction derrière le mobile) ; la trame général se lance bien vite elle-aussi mais un petit effacement de mémoire la fait reculer en fin d'album.
Par contre, je suis ravi de l'écriture des deux héros. Ils sont sympathiques, très différents et en ce sens complémentaires. Leurs dialogues se lisent avec plaisir et Arleston a l'intelligence de les séparer. On apprend ainsi à aimer l'un comme l'autre, on découvre le monde par deux visions, et leurs réunions rajoute du piment à la relation.
Enfin une nouvelle série intéressante chez Arleston? Cela reste à vérifier mais le premier tome me donne bon espoir d'autant que l'ambiance qui s'en dégage la distingue de la fantaisie classique (issue de Tolkien en gros) qui gangrène actuellement le marché.