Diantre, que cela est bien mauvais. Encore plus que lorsque Thiriet vient lui prêter main forte ! Le pire, c'est que dans la préface, y a Gaudelette qui le compare à Gary Larson... en bien ! Ouch que ça fait mal !
Les idées sont rarement drôles mais ce n'est pas forcément à cause de mauvaises idées, ce qui dérange c'est la manière dont il les traite, sans ingéniosité, sans jamais pousser assez loin le délire et surtout en étant beaucoup trop bavard. C'est là qu'on voit l'efficacité de Gary Larson : le texte ajouté est complémentaire pour ne pas dire indispensable, mais surtout il est court. Ici aussi les phylactères précisent la blague mais leur contenu est bien trop long pour faire rire : ce qu'il aurait fallu faire, c'est écrire l'idée de manière aussi concise qu'efficace et pas emmerder le lecteur sur une seule vignette si longtemps pour pas grand chose (parce que bon, avec un tel format on est dans une lecture rapide, alors pourquoi proposer des textes si long ? ) le pire étant les histoires dactylographiées avec un petit dessin pas drôle du tout à côté.
Le graphisme est correct, mais là aussi ça manque de jusqu'au-boutisme, certains gags auraient pu fonctionner avec une illustration plus efficace. Parce qu'ici on est bien dans l'exercice de l'illustration qui n'a rien à voir avec la BD : raconter en une image, c'est différent que de raconter par séquence ! Il faut savoir doser les éléments nécessaires à la narration, les mettre en valeur, les présenter. Mais bon, malgré tout ce n'est pas désagréable à regarder et les 'couleurs' de Pat fonctionnent.
Bref, pas glorieux cet album.