Compléxité
Sorti à partir de la fin 2009, Secret Warriors est un tire de Jonathan Hickman (et Brian M. Bendis) assez complexe (Hickman oblige) sur Nick Fury et l’HYDRA. Un titre qui me laisse un souvenir plutôt...
le 16 sept. 2016
Note préliminaire : je critique ici l'ensemble de Secret Warriors volume 1, et non juste le tome 1 francophone.
Nick Fury est sans conteste l'un des piliers de l'univers Marvel. L'agent secret le plus efficace du monde est en effet un grand architecte de changement dans la communauté superhumaine. Secret Warriors semblait donc assez bien parti pour être une des grosses séries Marvel, d'autant plus avec le nom de Hickman aux commandes. Je dois cependant m'avouer assez déçu. C'est tiré par les cheveux, confus et pas super intéressant.
Après sa Secret War, Nick Fury a été contraint de disparaitre des radars, laissant le SHIELD au commandant Hill. Celle-ci a ensuite été remplacée par Tony Stark suite à la Civil War, qui a fini par tomber en disgrâce à cause de la Secret Invasion, pour passer le flambeau au tristement célèbre Norman Osborn, ancien Green Goblin (vous suivez toujours ?). Fury continua malgré tout à manigancer tout ce temps-là, et finit par mettre en place aux environs de la Secret Invasion son propre réseau d'action, ses Secret Warriors, composés, d'une part, de ses anciens camarades d'armes des Howling Commandos puis du SHIELD (dont le célèbre Dum-Dum Dugan), et d'autre part, par des équipes de superhumains totalement inconnus des services de renseignement, surnommés "équipes caterpillars" (métaphore du papillon, tout ça). Secret Warriors s'intéresse plus particulièrement la plupart du temps à l'équipe "white", dirigée par Daisy Johnson, a.k.a. Quake, et composée de Stonewall, Slingshot, Hellfire, Druid et Phobos (je détaille pas chacun des personnages parce que ce serait trop long et pas intéressant, mais ce sont tous des parents peu connus de superhumains qui leur ont légué de façon plus ou moins équivalente leurs pouvoirs). Le but principal de Fury avec les Secret Warriors est de lutter contre Hydra, et en particulier de viser ses têtes pensantes, mais aussi Leviathan, une ancienne agence de renseignement soviétique qui a sommeillé pendant des décennies et qui vient de se réveiller pour devenir autonome et assoiffée de pouvoir. Bref, c'est le bordel, et tout le monde tape sur la gueule de tout le monde, et tout le monde contrôle secrètement tout le monde, parce que c'est le monde des super-espions qui ont des plans dans des plans dans des plans.
Ce qui a pour effet... bah de reposer sur des plot-twists foireux et déjà vu mille fois : le cliché de l'agent triple, le double plot-twist, l'impasse mexicaine des trois agences qui se résout par la manipulation des deux autres, le plan secret en place depuis avant le début de l'intrigue... C'est comme ça tout. le. temps. Avec les conséquences absurdes qui vont avec : d'une part, aucun enjeu, puisqu'en fait la partie est gagnée d'avance mais on ne l'apprend que vers la fin), et d'autre part des soi-disant erreurs tactiques de Fury qui semblent du coup totalement injustifiées et qui conduisent à la mort de personnes qu'il n'aurait pas vraiment dû laisser mourir. Bref, le mauvais récit d'espionnage par excellence. Ce qui est d'autant plus dommage qu'il y a par moments quelques bonnes idées et des personnages plutôt intéressants (mais bien souvent esquissés, au lieu d'être développés à leur juste mesure).
Graphiquement, j'ai trouvé ça très médiocre, aussi.
Bref, une petite déception quand même. Ca se laisse lire, mais c'est sans saveur, et ça laisse un goût d'insatisfaction dans la bouche à la fin.
Créée
le 17 déc. 2017
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le 16 sept. 2016
C'est pas terrible, mais Nick Fury est suffisamment cool pour avoir envie de lire la suite.
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