On retrouve tous les éléments classiques de la Saga, le serpent Nidhogg en tête, Vigrid, le petit dieu déchu, et toute la clique d'Asgard, pour un dénouement trépidant - mais peut-être trop. C'est la grande surenchère, les Alfes, les dieux, les hommes, les nains, tout le monde tire la couverture à soi et peine à conserver l'équilibre immuable du monde. Là au milieu, Louve passe à l'action, toujours partagée entre sa personnalité de petite fille sage et la sauvageonne qui bougonne en elle, et flanquée de sa guenon parlante, dont on a découvert l'étrange histoire peu avant. Bon, d'une certaine façon, ça colle au cahier des charges (ça coche toutes les cases, suivant l'expression bureaucratique détestable mise à la mode pendant la dernière campagne présidentielle...) mais ça jette aussi un peu de poudre aux yeux, à vrai dire. Je salue néanmoins le travail admirable du dessinateur, qui n'a pas à rougir face à son illustre prédécesseur.