Critique tome par tome, écrite au fil de ma découverte de la série.
Tome 1 : Plutôt que d'avancer ou de terminer une de ses séries, me voilà encore à essayer une nouvelle série du génial et productif Mitsuru Adachi : Niji-Iro Tohgarashi. Derrière ce nom hyper chaud à retenir qui a dû garantir un sacré succès commercial au titre (hum), se cache, je crois, la seule série historique de l'auteur, et c'est cet aspect qui a attiré ma curiosité. On connaît surtout Adachi pour ses comédies romantiques sur fond de baseball, et c'est toujours intéressant de voir ce qu'il peut faire quand il change (plus ou moins) de registre.
Alors bien sur, on retrouve quelques ingrédients fétiches d'Adachi ici, avec le héros qui a la même tronche que tous ses héros, l'héroïne forte en caractère, le côté romance adolescente, les mystères familiaux et bien sur l'humour crétin de l'auteur qui n'hésite jamais à briser le 4e mur régulièrement.
Du coup on est à la fois en terrain connu et dépaysé par le décorum de la série qui est le japon féodal avec son shogun, ses bretteurs errants etc. Et puis outre ce changement de décor, Adachi s'intéresse ici à la relation entre 7 demi-frères et soeurs ne sachant pas qui est le père, ce qui fait aussi tout le sel du titre.
Et ce premier tome est plutôt sympathique. On a une belle galerie de personnages, des relations qui se développent doucement, des trames scénaristique en fil rouge encore mystérieuses qui avancent tranquillement dans leur coins, un bon humour toujours efficace et, en outre, découvrir le japon ancien est toujours intéressant. On retrouve également la narration et les dessins toujours aussi maîtrisés de l'auteur qui achèvent de faire de ce premier tome une bon petit début de série.
J'ai hâte de voir ce que l'auteur à en réserve pour la suite, parce que là ça commence plutôt bien. [7]
Tome 2 : Très bonne surprise ce tome 2 ! La série se différencie de plus en plus du style classique Adachi tout en restant très maîtrisée et ça en fait une série vraiment intéressante. Là où le premier tome nous orienté vers une comédie sentimentale, ce tome met beaucoup plus l'action en avant avec pas mal de grosses bastons médiévales très réussies. En outre, Adachi continue de développer la petite fratrie au centre de l'histoire, qui est vraiment réussie et qui devient de plus en plus attachante, avec notamment la sœur qui est vraiment badass et qui ne se laisse pas faire. Et puis il y a aussi tous les mystères qui servent de fil rouge à l'intrigue qui avancent eux aussi, avec moults rebondissements et temps forts qui rendent la lecture de ce tome passionnante et donne bien envie de découvrir la suite. En plus c'est toujours aussi beau et toujours aussi bien mis en page (comme d'hab' avec Adachi en fait). Niji-Iro est une série très bien partie et j'espère que ça se confirmera dans les tomes suivants. [8]
Tome 3 : Après un tome très action, la série retourne à la comédie mais reste toujours aussi sympathique. Adachi a vraiment un bon humour et la petite famille au centre du titre est toujours aussi attachante. C'est un vrai plaisir de les suivre et l'arc qui commence à la fin du offre va être une belle occasion d'en apprendre plus sur eux.
En outre, Adachi continue de développer ses petits mystères de manière efficace et manie toujours aussi bien sa narration, son découpage et son dessin, ce qui achève de faire de Niji-Iro Tohgarashi une lecture très fraîche et sympathique. [8]
Tome 4 : Un 4e tome très réussi pour la série "futuriste" d'Adachi. L'auteur alterne toujours aussi bien entre comédie, développement des personnages, mystères, révélations et il en profite même pour parler d'une thématique écolo ! C'est vraiment très agréable à lire, avec ce côté très tranquille (Adachi aimant plus que jamais s'arrêter pour contempler le ciel et la nature) le groupe de héros attachant, les petites blagues de temps à autres, tout en oubliant pas d'être très sérieux à autres moment...
J'aime beaucoup cette série, en plus, comme d'habitude avec l'auteur, c'est vraiment très joli, donc j'ai bien hâte de lire la suite. [8]
Tome 5 : La série continue tranquillement et se révèle toujours aussi sympathique ! Ce n'est pas la série du siècle mais on passe toujours un bon moment à la lecture de Niji-Iro Tohgarashi. L'intrigue avec les Yakuza en première partie de tome est gentillette mais bien construite, avec des personnage attachants et se lit très bien. Quand à la deuxième partie, elle ramène des éléments de l'intrigue principale de la série qui avaient été un peu mis de côté en début de tome et par conséquent ça avance un peu, ce qui est toujours une bonne chose. [7]
Tome 6 : L'intrigue plutôt sérieuse entamée en seconde partie du précédent volume se termine au début de celui-ci, est elle est toujours très bien, et on bascule ensuite sur l'arc du village ninja, un peu plus débile et rocambolesque. Pas mal d'humour crétin dans cet arc et une menace vraiment extravagante (assez étonnante de le part d'Adachi qui est quand même plus dans le réalisme dans ses autres séries) mais qui permet de mettre un peu de tension.
Ce n'est pas forcément le tome le plus réussit de la série, Adachi a été plus inspiré niveau péripéties et surtout niveau développement des personnages et des mystères ou niveau des thématiques de fond qu'il voulait aborder... Mais ça fonctionne toujours bien et la lecture n'est pas désagréable, donc bon, on ne va pas se plaindre. [7]
Tome 7 : Je reprends ma lecture de Niji-Iro Tohgarashi et c'est toujours une lecture aussi agréable. Ça fait bien un mois ou deux que je n'ai pas lu d'Adachi et rien que ça suffit pour être de nouveau impressionné par sa maîtrise de la narration. Il y a vraiment des super bonnes idées de cadrages, des séquences vraiment très classes... Et ça rend comme toujours la lecture extrêmement agréable, même si la série n'est au fond qu'une petite série d'aventure humoristique dans le japon féodal du futur.
Reste cependant qu'en parallèle de l'arc du voyage qui continue encore et encore, on a de nouveaux des passages à la capitale où les choses semblent bouger aussi. Les péripéties ne sont pas hyper folles mais on ne s'ennuie pas une seconde et on reste intéressé. [7]
Tome 8 : Un tome essentiellement consacré à régler cette affaire de possessions entamée dans le tome précédent. Bon, je dois avouer que je ne suis absolument pas inspiré pour écrire cette critique. C'est encore une fois très agréable à lire, Adachi mène toujours aussi bien son manga, avec toujours une narration et un dessin très réussi. Ce n'est pas le meilleur arc du manga, même si cet hypnotiseur est quand même un adversaire retors. Le voyage commence tout de même à être long, et on manque un peu de vraies avancées dans le développement des personnages ou dans la résolutions des mystères ou des pistes narratives lancées de longue date. [7]