J'ai terminé Nisekoi malgré moi. Peut être parce que je voulais lire un manga drôle et pépère après avoir terminé le fameux 20th Century Boys ? mais le fait est que j'ai continué à lire cette histoire de fausse romance page après page en me demandant quelle autre surprise (foireuse) on allait m'offrir. Pourtant, j'ai bien aimé l'idée de départ et je trouvais amusant de lire un "anti Roméo et Juliette" (comme j'ai pu le voir sur une autre critique) dont les débuts m'avaient assez convaincu pour en faire ma lecture du soir.
Pour vous placer dans le contexte de Nisekoi, le personnage principal est Raku, follement amoureux d'Onedera depuis toujours. Il s'est hélas enchaîné à une promesse vieille de 10 ans qu'il avait fait à une fille à l'époque, ou plutôt des bribes d'une promesse presque oubliée car ses souvenirs ne sont pas totalement nets. Les seuls indices qu'il possède sont son pendentif en forme de cadenas et les clés qu'auront les filles de son entourage et bien entendu qu'une seule clé sera l'unique, la bonne. D'une autre part, il se voit obligé de faire semblant d'entretenir une relation amoureuse avec Chitoge pour des raisons familiales. On comprend très vite qu'un triangle amoureux perturbera les relations, chose classique, mais pas dérangeante dans son genre.
Malheureusement le 7 que je comptais attribuer au manga s'est vite envolé. Non pas que l'intrigue évolue dans la mauvaise direction ou que les relations restent stoïque tout le temps, mais tout devient vite lent et répétitif sans parler du manque de créativité (?) de l'auteur pour dessiner des situations totalement prévisibles : à la première on force notre surprise, la deuxième fois on se demande pourquoi pas ? la troisième fois devient lassante et les prochaines exprimeront le dégoût qu'on ressent envers les personnages pour être aussi niais et abrutissant. Parler de l'harem qui s’agrandit sans cesse ne fera que cracher sur l'oeuvre et il est dommage que l'amour (inintéressant car souvent à sens unique) des personnages féminins viendra souvent pourrir la moitié des chapitres.
Plus j'avançais dans les tomes plus l'histoire devenait confuse et cette idée de fausse relation qui m'avait fait apprécier Nisekoi se dissipait pour laisser place à une vraie romance bidon à cause d'un Raku totalement à la ramasse et rarement honnête avec ses sentiments. Des querelles, des pleurs, de la jalousie et pire que des triangles amoureux alimentés par des quiproquos abusifs remplaceront tranquillement le fil conducteur de départ. Cela ravira sûrement les fans du genre pur et dur alors que le côté comédie de l'œuvre sera terni pour s'appuyer sur les amourettes des personnages. Ce sera surement mon seul vrai reproche.
Nisekoi reste quand même correct dans l'ensemble sinon je n'aurais pas pris la peine de finir. On peut quand même arriver à apprécier le contenu avec un peu de patience et en outrepassant les moments inutiles et grotesques (?). Même si je n'ai pas totalement accroché et que mes passages préférés se comptent sur les doigts d'une main (petit plus pour tous les moments exagérés qui donne un rythme sympathique et rafraîchissant), je suis sûr que ce manga plaira à beaucoup de monde.