Enrico Marini, le maestro du dessin léché, s'attaque au polar façon film noir avec Noir Burlesque, et on se dit : « Banco, ça va être du velours ! » Mais… au bout de quelques pages, l'ambiance fumée de cigarettes cache un léger souci : le scénario semble tout droit sorti d’un générateur aléatoire de clichés.
Le héros ? Un bad boy au grand cœur, façon Bogart discount.
La femme fatale ? Une bombe rétro qui joue avec le feu (et les flingues).
Les méchants ? Des durs à cuire qui tirent la tronche et alignent les punchlines comme des figurants de Sin City en RTT.
Visuellement, c’est du grand art, mais côté intrigue, on a un peu l’impression d’être dans un polar qui a oublié d’avoir une âme. Un peu comme un film noir où on aurait laissé l’éclairage allumé… ça gâche un peu le charme.