Notes de l'autre monde - DMZ, tome 8 par Kab
Brian Wood s’offre une petite pause dans sa grande histoire. D’abord avec un numéro cinquante, fait de plein de petites histoires toutes plus divertissantes et diversifiées les unes que les autres.
Puis vient un petite récit en trois parties. Matty n’y est aperçu que dans une seule case. L’intrigue est centrée sur la vie en autarcie d’un groupe d’écorchés par les événements. Wood y dénonce la vie de secte car c’est bien de cela qu’il s’agit. Le parallèle peut-même être fait entre l’endoctrinement des terroristes de notre époque et ceux que décrit le scénariste. L’écriture est sobre et efficace, pas trop de pathos, juste ce qu’il faut. Même si le dénouement semble logique et se voit de loin, le cheminement est très bien fait et expliqué.
Ryan Kelly est au dessin pour l’arc sur la secte. Le style est sobre et efficace et colle parfaitement à ce que peut écrire Wood. Les personnages sont expressifs, les décors sont omniprésents, c’est comme toujours une réussite.
Pour le numéro anniversaire cinquante. Brian Wood fait appel à de nombreux dessinateurs, que ce soit pour faire une planche ou une petite histoire. On y retrouve Lee Bermejo, Philip Bond, Dave Gibbons, Jim Lee, John Paul Leon, Fabio Moon, Eduardo Risso, Riccardo Burchielli, Ryan Kelly et Rebekah Isaacs que je ne connaissais pas.
Loin d’être un mélange détonnant, l’ensemble donne un melting pot qui ressemble tout à fait à ce que l’on peut trouver dans la DMZ.
Mon avis : un album de transition pas indispensable pour suivre les aventure de Matty Roth mais qui permet de montrer la diversité de la série et sa faculté à aborder des thèmes divers et pas souvent évidents. Je ne crois pas avoir lu une série aussi engagée depuis Transmetropolitan.