Furuya ou la passion de la perversion. Le Hikari Club, c'est un petit groupe d'enfants qui se trouve une base secrète dans une vieille usine désaffectée pour jouer après les cours, et qui devient au fil du temps et des influences une sorte de secte soumise à la domination d'un gourou à lunettes, fan d'empereurs romains décadents et de culture nazie. Ou comment faire surgir la noirceur de l'âme de chacun dans un huis-clos étouffant et malsain au motif de leur but ultime : construire un robot géant pour asservir l'humanité. Ajoutez à cela le refus de devenir adulte, l'éclosion mal maitrisée des pulsions sexuelles adolescentes, la disparition du moi au profit de l'idéal du moi que devient le groupe et son leader. Une lecture fascinante, convoquant mes souvenirs freudiens de la Folie des foules, mais également éprouvante.
A noter que les petites brèves comiques de fin tome qui désamorcent totalement le sérieux de l’œuvre. Un choix finalement pertinent.