Nous ne sommes qu'un - East of West, tome 2 par arnonaud
Voici donc la suite d'East of West. Je dois bien avoué que j'ai pris un peu peur quand j'ai vu que le tome reprenait sans vraiment de résumé des épisodes précédents ou de carte des Etats-Unis pour bien cerner où se situe chaque nation... Parce que Hickman a su bâtir un univers riche et complexe dans le premier tome et qu'on a bien eu le temps d'oublier 6 mois plus tard.
Bon dans les faits, ça reste tout à fait lisible. Il me manque sûrement certaines subtilités et j'ai plus aucune idée de quel pays se trouve où, mais rien de bien gênant.
Dans ce second tome, fidèle à lui même, Jonathan Hickman décide, plutôt que de faire simple, de complexifier l'histoire en développant une faction différente dans chacun des chapitres de ce second tome, même si en parallèle on suit toujours la quête du Cavalier de la Mort à la recherche de son fils. Par contre toute l'intrigue avec l'espèce d'état chinois en Amérique est laissée de côté pour le moment.
Et comme pour le tome 1, c'est bourré de concepts et d'idées complètement délirantes dans tous les sens, entre les uchronies politiques, les concepts de SF et les concepts fantastiques, il y en a pour tous les goûts ! Et pour peu qu'on apprécie le style de l'auteur, c'est franchement agréable à lire et la découverte de cet univers est vraiment intéressante. Ce qui est bien, c'est que Hickman n'oublie pas de développé les personnages, et en se focalisant sur l'un d'eux à chaque chapitre, il a le temps d'étoffer leurs personnalités et de les rendre intéressants pour le lecteur. Même si bon, il faut tout de même aimer suivre des présidents, des rois et des princes hyper arrogants et méprisants et aussi aimer les jeux de pouvoirs, puisque c'est quand même au cœur du récit et des destinées des personnages et nations impliquées.
Bon en tout cas, pleins de bonnes idées et aussi de scènes marquantes, notamment au niveau de l'univers fantastique développé qui réserve des choses bien dégueulasses mais bien mises en scène, comme ce gardien du message avec son espèce de monstruosité dans le bras où l'Oracle. Et en parlant de scènes marquantes, mention spéciale aux toutes dernières pages du tome, bien badass.
D'ailleurs sur la partie graphique, Nick Dragotta et Frank Martin s'en sortent pas mal du tout. Je suis pas forcément fans des visages que fait Dragotta, mais il a en tout cas créé un univers visuel très réussi et cohérent à la série qui permet de bien s'immerger dans le récit. Et l'atmosphère très spécifique des couleurs de Martin aident aussi.
Donc voilà, après un bon premier tome, un bon second tome. Si vous avez aimez lire le début de la série, il n'y a pas de raisons que celui-ci ne vous plaise pas. Pour les autres, ceux qui étaient encore dubitatif, je ne sais pas si ce tome vous convaincra réellement. J'ai le sentiment qu'il était plus réussi que le premier, mais peut-être que j'ai déjà un souvenir trop diffu du tome précédent.