Une couverture originale et intrigante orne ce premier tome de Nowhere Men.
Les dessins et la colorisation sont classiques et épurés, de manière à mettre en valeur le scénario plutôt que les graphismes.
L'histoire démarre lentement, peut-être trop, avec un groupe de scientifiques brillants, leurs expériences, leurs complications. Il y a de nombreux points de vues avec des aller-retours entre passé et présent, ce qui rend le début confus. Des textes et des bonus parsèment le comics afin de construire un univers intéressant. C'est au lecteur de regrouper les différentes pièces du puzzle pour comprendre les causes et les conséquences des activités de la World Corp. Certains passages n'apportent rien à l'intrigue mais contribuent à l'ambiance générale. Une impression de répétition ressort de la lecture, surtout concernant les états d'âmes des scientifiques. On ressent l'influence des séries "survival", de superhéros (4400, Heroes) ou fantastique (X-files, Fringe). Sauf que l'alchimie ne fonctionne pas complètement. L'action n'arrive qu'au tiers du tome et elle peine à démarrer. Par contre la dernière partie finit de poser toutes les bases de la série avec un regroupement des différents points de vue. En espérant que la suite soit plus punchy et moins brouillon.
Nowhere Men est le récit des excès d'une science sans éthique et sans garde-fous. Il y a de bonnes idées dans ce premier tome, mais elles sont confuses et manquent de maturité.